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Le Fantasme

Le Fantasme

Attention: Texte long....


Assise au milieu des cartons, retenant quelques larmes et essayant de contenir ma peine, je range, emballe et fait le tri des dernières affaires de notre appartement.
Passant entre mes mains, chaque bibelot fait remonter en moi la nostalgie des jours heureux et me raconte sa petite histoire dans ma mémoire.
Assise seule sur le tapis du salon, entourée de bric et de broc, la tendresse et la tristesse me saisissent doucement et je traine à l’idée d’emballer tous ses objets comme de vulgaires artéfacts sans âmes.

En effet, suite à l’accident de la route et au décès de mon mari David il y a huit mois, et faute de ne pouvoir en assurer seule les charges, je suis contrainte de quitter notre appartement pour un endroit plus petit, en dehors du centre-ville mais surtout avec des loyers plus abordables pour mes maigres revenus.
Durant toute la semaine, nos familles, amis et collègues (bref tous ceux qui m’entourent) m’ont aidé afin de transporter mes meubles et optimiser mon déménagement. Il ne reste maintenant que les derniers cartons, mon lit et un peu de vaisselle avant de fermer la porte de ce logement et la page des beaux souvenirs vécus dans ces lieux.

Soudain, perdue dans mes pensées et mon désordre, une alarme de voiture retentie au pied de mon immeuble et me fait sortir de ma rêverie romantique. Réalisant l’heure déjà tardive, j’abandonne pour ce soir mes devoirs de rangements et pose avec une certaine émotion le cendrier et le souvenir de l’Ile de la Réunion que je contemplais et me remémorant notre voyage de noce.

Me relevant pour aller me coucher, fatiguée et le cœur lourd, je traverse la pièce et jette un dernier regard en arrière avant d’actionner l’interrupteur et plonger un bout de ma vie dans l’obscurité. En moi-même, je pense à demain. Dernier jour et derniers moments dans ces lieux chargés d’émotions mais aussi, il le faut, un nouveau départ pour une nouvelle vie.

Dans ma nostalgie particulière, ce soir, je pense à mon chéri, au vide qu’il a laissé, à notre avenir brisé, nos folies, notre amour (son corps aussi), nos rires et nos délires, au son de sa voix et tous nos projets si brusquement interrompus dans cette tragédie.
Intimement et même si mon deuil est en parti fait, j’accable le destin (et ce fichu camion en travers de la route) de me l’avoir enlevé si vite, alors que nous avions encore tant de chose à découvrir ensemble. Malheureusement nous ne pourrons pas revenir en arrière, et je dois juste accepter la dure réalité.

Dans la nuit, les minutes passent lentement : l’insomnie est là, complice de toujours.
Comme souvent, ne pouvant me résoudre à oublier mes sentiments et mes souvenirs, j’observe la danse des lumières de la rue qui se dessine sur la peinture du plafond et berce la pièce.
Sous mon drap, égarée dans mes pensées, j’ai besoin d’un peu de chaleur et de réconfort. Dans le lit, timidement, mes mains caressent ma peau, effleurent mes courbes et réchauffent mon ventre, comme le faisait mon homme lorsqu’il avait envie de moi et moi de lui. Solitaire et silencieuse, dans la chaleur intime et privée de ma chambre, dans ma dernière nuit dans ce lieu, je me livre au plaisir et laisse ma libido prendre le dessus sur ma raison.

Allongée et rêveuse, mes mains délicates et fines glissent et exacerbent doucement mes sens. Alors que l’une flatte et dessine le tour de mon mamelon au travers de mon t-shirt, l’autre se glisse sous l’élastique de ma culotte pour venir jouer sa douce partition sur mon intimité.
Sur le dos, les cuisses grandes ouvertes et le corps totalement offert au désir, sans même y réfléchir, je ferme les yeux pour que mon esprit s’envole et m’emporte dans un monde infini de luxure : une quête éternelle de plaisir.

Dans ma petite paume, le globe blanc de mon sein est ferme, son bout tendu, et je ne peux résister au désir de le serrer fort au point qu’il me fasse mal.
Furtivement, plus bas, mon bassin ondule en cadence et une phalange glisse et tourne sur mon bouton tendre et sensible. Paisiblement, du bout de l’ongle, elle s’immisce et vient écarter mes lèvres avant de plonger en moi par petits mouvements de va et vient saccadés.
Délicatement, au bout de mes caresses, mon clitoris se gonfle et ma fente palpite de cette douceur exquise et électrique. Entre mes cuisses la chaleur monte progressivement mais surement. Dans un spasme frénétique, dans un sursaut nerveux, je resserre mes genoux, bascule sur le côté et frotte mes cuisses l’une contre l’autre afin d’imaginer l’enchevêtrement de nos corps en action.
Haletante, la tête plongée dans un coussin pour étouffer mes soupirs et mes râles, je coince ma main dans mon triangle étroit tandis qu’un premier frisson parcourt mon ventre et me tétanise sur l’oreiller.

Dans mes reins et jusqu’à la pointe de mes tétons, le désir s’empare de moi.
Sous mes doigts, la spontanéité créative et les doux souvenirs se bousculent. Par de multiples caresses et pénétrations, mon bouton sort de sa cachette et vient au contact du plaisir. Entre mes jambes : l’envie est là, le point de non-retour est proche !
De plus en plus vite, de plus en plus forts, mes doigts fouillent et frottent ma chatte humide et brûlante afin d’augmenter les ondes qui crispent chacun de mes muscles.

Ainsi, excitée et tremblante sur mon drap, haletante et gémissante, je rêve de mon homme, de sa force et de son membre viril qui me possède.
Dans notre lit, je rêve de ses puissantes mains, qui me tiennent, me caressent et me soumettent à ses vices et ses désirs lubriques.

Perdue dans mon rêve érotique, je me laisse guider à mes sensations intimes.
Du bout des doigts, je me malaxe les seins avant de glisser mon index et mon majeur dans ma bouche pour mimer une fellation.
Entre mes cuisses, la chaleur progresse aussi et ma main ne résiste pas à l’envie d’ouvrir davantage ma petite fente serrée pour y glisser maintenant 2 ou 3 doigts vagabonds.

Ainsi prise, couchée en chien de fusil, laissant mes mains et mes doigts fouiller mes orifices et électriser mes sens ; je me souviens de l’ivresse de notre amour, notre folie fiévreuse et la bestialité de nos corps en action.
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Moi Estelle, petite nymphe entre ses larges mains, le corps littéralement empalé sur son chibre épais ; je me souviens de son contact rude et tendre à la fois. Ne faisant qu’un avec lui, partageant toutes nos émotions même au travers de la douleur. Offerte à lui, amoureuse de lui, je le laissais me prendre tout entière, allant et venant jusqu’au fond de mon âme et de mon intimité au gré de ses désirs et de ses folies.

Par devant ou par derrière, par le dessus ou le dessous, dépassant mes limites et me faisant crier ma jouissance dans les édredons ; j’étais sa chose, sa femme et sa petite salope pour notre plaisir commun : immense et intense.

Divin et sensible, fort et ténébreux, David jouait souvent de mes sentiments afin que certains soirs ou jours (ou les 2), je lui offre mon corps, ma pudeur et parfois plus encore.
Complice et subtil, aimant la vie et tous ses plaisirs, que cela soit dans la voiture, dans la nature (forêt ou champs de blé) ou dans notre lit, selon nos envies et nos jeux intimes, je le laissais prendre possession de moi et jouir là où il en avait envie.
Ainsi, en y repensant, je crois que pas un seul endroit ne me fut épargné par la jouissance de sa queue endiablée.

Sur mon ventre, ma chatte et ma fente et dans le fond de mon vagin, dans mon cul et mes intestins (exceptionnellement car de base je n’aime pas vraiment me faire enculer), dans ma bouche et ma gorge (quelques fois), sur mon visage (le plus souvent), sur mes fesses ou sur mes seins, je m’aperçois qu’à travers tous nos délires, son sperme a réussi à me conquérir et lui faire grandement plaisir.

Bref, dans mon lit ce soir, mes mains s’activant sur mon corps, je me laisse porter par ses souvenirs érotiques, mes sensations et mes propres désirs.
Pensant à lui, rêvant de lui, voulant même re-gouter au plaisir de lui faire plaisir ; je m’imagine dans sa position favorite : face à lui et à genou, docile et soumise, pour lui tailler une pipe.

Repensant à son sexe beau, large, délicat et tendre entre mes mains ; repensant à son corps contre le mien, me souvenant de son odeur, de sa force et son regard sur moi, je me laisse emporter par l’envie de le sentir en moi.

Donnant libre court à mon imagination, oubliant mes mains échauffer mes sens et le frisson envahir mon corps, je me remémore (dans mon souvenir) toute notre scène avec détails et délices.

Cherchant l’étincelle de son regard au-dessus de moi, je promène délicatement mes doigts et ma langue sur la tige raide et brulante de son braquemard palpitant devant mon visage.
Du bout des lèvres, dégustant par petites touches sa verge et léchant ses bourses, je l’embrasse, salive et en fait le tour avant de stopper et le faire languir.

Délicatement, posant mes lèvres sur le rebord, jouant la novice « oie blanche » et hésitant à aller jusqu’au bout, je l’invite à m’apprendre, laissant ses mains me caresser et me guider pour franchir le seuil de ma bouche.

Avançant alors mon visage et ouvrant un peu plus mes lèvres pour faire le passage, je m’offre à son plaisir et le laisse à présent faire et s’introduire.
Fermant mes yeux, gardant la pause, goutant du bout de ma langue les méandres veineuses de sa queue, il m’imagine à sa merci alors que dans la réalité je prends mon plaisir à le déguster.
L’un près de l’autre, lui au-dessus de moi et moi sous lui, je le laisse jouer avec mon corps, offrant à sa vue et à la douceur de ses mains : mes épaules et ma nuque, mon visage et mes seins pendant que dans ma bouche, sa queue entre, grossit et glisse doucement sur ma langue pour avancer par petit à-coup toujours plus loin.

Puis écoutant ses soupirs, mes aspirations et mes sucions le télécommandant, j’incline délicatement mon visage afin que son gland rond et large déforme l’intérieur de mes joues avant ensuite de le pousser vers ma gorge et l’engloutir entier pour le rendre fou.

Enfin, arrivant au bout, cherchant sa délivrance dans sa torture buccal et amicale, je retire mes mains pour ne garder que le contact chaud de ma bouche sur lui. Le regardant avec allégeance, je m’applique à un profond, doux et lent va et vient, humide et délicat, serrant mes lèvres justes ce qu’il faut pour ressentir les palpitations de son cœur dans sa bite qui me remplit.

Les yeux dans les yeux, ainsi offerte, je lui fais comprendre que je suis à lui et que je lui laisse tout pouvoir sur ses envies.
Alors, emporté par son plaisir, je le laisser me guider, profiter et me baiser de quelques puissants coups de reins.
Sentant sa jouissance bientôt arrivée, mais ne voulant pas m’étouffer, il se retire de mon antre. Tenant sa bite a pleine main et la frottant sur mes lèvres et ma figure pour augmenter l’excitation visuelle de ma position.

A genoux devant lui, heureuse de m’offrir à lui, excitée de susciter tout son plaisir, je me caresse le ventre, me doigte et pince ma poitrine tandis qu’il se branle sur mon visage ravi.
Enfin, le moment propice arrivant, frottant sa queue sur le bord de mes lèvres ouvertes et immobilisant ma tête de sa poigne, sa jouissance explose à ma surprise, le premier jet venant frapper ma langue et mon palais et les derniers aspergeant mon visage, ma bouche et mon front de sa délicieuse (et gluante) semence.

Que de flash et de bonheur à revivre cela… que de souvenirs de lui avoir offert ce plaisir. Dans mon corps et mon esprit, arcbouté au milieu de mon lit, le ventre crispé et les cuisses serrées sur ma main, mon cœur est aussi prêt à exploser.
Entre mes reins, soudain l’onde de choc se propage, dans mon ventre l’orgasme se libère et dans une dernière caresse sur mon clitoris, une violente émotion me terrasse et me paralyse tout le corps.

Tétaniser dans mon lit, la tête et le corps en feu, l’esprit en saturation d’émotions, je ne résiste pas au délice qui me dévaste, je joui et pense à lui : c’est merveilleux.

L’instant passé et, le souffle un peu court, l’esprit ravi et satisfait de toute mes sensations, je laisse mon corps se reposer sans bouger tandis que les pulsions de mon cœur me font sourire de cette ivresse coquine et solitaire.

Au plafond, sur la peinture de la chambre, la lumière s’estompe doucement et la mélodie de la fatigue finie par m’emporter dans le monde délicat du sommeil.

Au petit matin, malgré l’épuisement et une nuit assez agitée, je me lève et prend un rapide café. Poussant la musique à fond pour me motiver, toujours vêtue de mon ample t-shirt en guise de chemise de nuit, je fini mon ménage et les derniers cartons tout en profitant une dernière fois de l’espace de mon logement et me rappelant chaque recoin et chaque pièce où nous faisions l’amour comme des fous (et où nous nous disputions aussi).

Malheureusement, une clef dans la serrure m’extrait de ma rêverie, et je me retrouve à demi nue, balai en main et fesses à l’air, face à mon père et ma sœur qui arrivent pour la fin du déménagement et qui se moquent de moi en petite tenue dans ma danse hystérique et solitaire.
L’instant comique et de gêne passé, je file prendre une rapide douche et m’habille pendant que mes complices se chargent des derniers cartons pour notre départ.

L’appartement vide, les lumières éteintes et les compteurs coupés, une larme de nostalgie dans les yeux, je rends mes clefs à mon père qui effectuera l’état des lieux avec le propriétaire la semaine prochaine.
Regardant dans le rétroviseur une dernière fois, je laisse échapper un sanglot de tristesse, avant de prendre la direction de mon nouveau logis à l’autre bout de la ville.

Voilà c’est fait ! une page se tourne…
Maintenant l’avenir, maintenant la vie, maintenant il va falloir se reconstruire aussi.
Ne pas oublier, ne pas déprimer(évidement) mais surtout ne pas regretter et ne garder que les bons moments. Ainsi l’aurait-il voulu et ainsi nous partagions notre vie.

Sous les combles, autre lieu et autre ambiance, dans mon 2 pièces tout neuf (ou presque), je déballe mes affaires.
Avec ma sœur toujours présente pour moi, nous nous partageons les bibelots, les cartons et quelques souvenirs.
Enfin installée, il me faut peu de temps pour apprivoiser mon nouveau chez moi, m’habituer au tumulte du quartier ainsi qu’aux nouvelles contraintes logistiques pour me rendre à mon travail. Certains voisins de l’immeuble sont sympas d’autres moins. Certains sont bruyant et d’autres discrets voir totalement inconnus mais cette nouvelle vie en banlieue n’est guère différente de celle que j’avais précédemment dans notre logement du centre.

Le mois suivant, pour mon anniversaire, après une soirée arrosée et moultes discussions animées, ma frangine me convainc de ne pas rester éternellement seule chez moi ; et je me décide de franchir le pas pour adopter un petit chat en guise de nouveau compagnon.
Drôle, affectueux et joueur, ce petit bâtard est aussi une terreur et anime mes jours et mes nuits par ses instants de folie.

Ainsi, une nuit, Joey (mon chat), sans doute excité par la lune ou les cris du voisinage, fait les 400 coups dans le salon et bouscule avec force un vase et un cadre les faisant se briser au sol et me faisant sursauter dans mon lit.
Dépitée et fâchée par ses pitreries, je me lève pour ramasser les morceaux de verre, la céramique et la terre qui jonche le sol afin qu’il ne se blesse pas ou ne me salisse pas tout l’appartement par-dessus le marché.
Accroupie sur le plancher, je le gronde une énième fois sachant pertinemment qu’il n’en a rien à faire et que certainement il recommencera dès qu’il en aura l’occasion. (Sacrée vie de chat ...)

Ramassant les débris et la photo sur le parquet, étrangement un brin de nostalgie me serre le cœur lorsque je vois l’image de mon couple posant devant les majestueuses chutes du Niagara lors de notre voyage aux USA et qui célébrait notre premier anniversaire de mariage (il y a tout juste 2 ans).

Jetant le cadre et les déchets à la poubelle, je laisse finalement la photo sur la table pour aller me recoucher mais Joey, toujours joueur, saute sur le plan de travail et vient directement poser son museau sur l’image en miaulant.
Intrigué et curieux, ses grands yeux me font rire lorsqu’il me dévisage et me compare à la photo. A croire qu’il cherche le lien, l’erreur ou juste à savoir si c’est bien moi sur l’image et en même temps face à lui.

Machinalement, au milieu de la nuit et durant presque 30 minutes, je me laisse prendre au jeu de mon compagnon a 4 pattes et réalise (stupidement) que je lui parle comme à un ami de longue date prenant même le temps de me couler un café pour évoquer mes souvenirs personnels et privés.
Fatigue ou solitude ? Dans ma cuisine et dans la nuit, moi et mon chat sommes en grande discussion, devant l’image d’un souvenir doux et tendre sur papier glacé.
Puis, espiègle, comme pour me signifier que je parle toujours de trop, il envoie valser d’un coup de patte l’image et me fait découvrir un mot inscrit au crayon de papier sur le dos de la feuille.
Surprise et amusée, je découvre avec étonnement ce mot encore inconnu car cacher dans l’envers du cadre et certainement écrit à l’époque par David (mon mari défunt).

Intriguée et fébrile, je me saisis de la photo et découvre avec incrédulité son message, comme une déclaration depuis l’au-delà.

« Souvenirs des USA, été 2015.
Moi et mon ange aux chutes du paradis.
« Force, puissance et beauté du lieu comme l’image de notre couple. »
« Note à moi-même : Vivre sa vie au-delà du possible ....
Oser tous les rêves et vivre ses fantasmes intimes. »


Que voulait-il dire par ses mots ? Lui qui avait toujours une imagination et une soif d’aventure débordante. Lui qui osait tout ou presque, au point de dépasser ces propres limites et se mettre souvent en danger. (Voir trop)
Dans sa simple folie exubérante, dans cette soif de frisson et la frénésie de la vie ; tous ces moments et ses excès me rendaient folle de lui.
Vivre toujours à fond et cela plus que nécessaire.
Profiter de chaque moment et de toute la richesse du monde.
Ne rien prendre trop au sérieux pour ne jamais se sentir vieux et juste être heureux à tous les moments du présent. (Telle était sa devise).

Bon sang, ce que son insouciance et cette ivresse de joie me manquent aujourd’hui.

Le baume au cœur, je caresse avec gratitude la tête de Joey avant de retourner me coucher le sourire aux lèvres et en emportant, cette fois -ci, la photo dans mon lit.

Durant toute la semaine, le quotidien et la routine reprennent leurs droits.
Pourtant chaque soir, seule dans mon appartement, je regarde cette photo et m’interroge sur cette dernière phrase.
Demandant conseil à ma sœur durant des heures au téléphone et à mes amies et collègues de bureau durant les pauses déjeuners, celles-ci m’invitent à suivre son exemple et profiter à nouveau de la vie, sans peurs ou sans restriction.
S’accorder une nouvelle chance, d’autres aventures voir même peut être de nouvelles rencontres selon mes envies ou plus encore. Voilà qui lui rendrait hommage et à la fois me permettrait d’ouvrir une nouvelle page sur l’horizon de ma vie.

Réfléchissant longtemps et imaginant mon avenir, je fais un petit bilan de ma vie familiale, privée et aussi de ma carrière professionnelle. Pensant à lui, essayant de penser comme lui, (comme un pied de nez à toutes mes galères déjà traversée) je m’amuse à élaborer une liste de toutes mes envies et folies personnelles, m’autorisant mes anciens interdits qui à l’époque me semblait stupide ou hors de portée. Vivre de nouvelles choses, de nouvelles sensations, et peut être même assouvir ses fantasmes a lui…Vivre et découvrir l’ivresse de la vie.

Ainsi à force de discussions et autres plaisanteries (demandant même conseil à mon chat Joey), je m’accorde le droit de reprendre ma vie en main et ose pour la première fois m’inscrire sur des sites de partages, de formations et même de rencontres pour vivre de nouvelles aventures.

Le soir (après le boulot), devant mon écran d’ordinateur, prudente, hésitante et à la fois motivée, je surfe sur de nombreuses pages internet et me souvient encore de toutes les petites folies que je partageais avec mon homme (les voyages, le shoping déco, nos délires, nos rires et évidement nos coquineries secrètes).
M’inscrivant sur quelques sites d’associations et aussi sur un site de formation régional, je fini par oser m’inscrire sur un site plus coquin proposant la réalisation et le partage de ses rêves les plus inavoués.
Devant mon PC ce soir, moi qui suis plutôt de nature réservée sur le sujet, je me sens totalement émoustillée. D’humeur taquine et coquine, je sens en moi un fourmillement d’excitation par cette situation et cette sensation de bravade et d’interdit. Me regardant dans un miroir, le rouge aux joues, et le sourire mutin, je ne me reconnais pas et en oubli mon propre caractère pourtant si sage.

Face à mon écran, survolant plusieurs pages d’images et de vidéos pornographiques, consultant même certains thèmes particulièrement osés, devant des histoires assez ubuesques, des témoignages et des récits intenses ; je m’imagine doucement actrice de certaines situations très explicites, revivant même des scénarios que l’on faisait avant avec mon chéri.
Devant mes yeux (parfois étonnés), les corps en sueurs, les visages au rictus déformés, les sexes, les seins et les culs qui s’agitent et se mélangent dans un tourbillon de cris et de gémissements me rendent doucement sensible à mes propres émotions. Sur ma chaise, troublée et excitée, sans m’en rendre compte, je me dandine légèrement et ma main libre frôle chacune de mes courbes pour participer lubriquement à leurs émois.
En moi, dans mon ventre et mes reins, imaginant plein de choses, le désir frémit à l’idée de pourvoir un jour ressentir les mêmes sensations que ces femmes offertes devant l’œil impudique des objectifs et des caméras qui les figent dans l’action ou l’extase des sexes qui les honorent. Entre monde réel et virtuel… serais-je capable de vivre cela ? Et comment ?

Dans la nuit, (dans cette nuit), le corps et l’esprit en ébullition, je pense à mes propres expériences et les envies lubriques qui n’ont jamais réellement abouties avec David. Fermant les yeux tout en imaginant certains actes, ma mémoire se rappelle plusieurs soirées et fantasmes délirants que nous partagions ensemble (les yeux bandés, les mains attachés telle une petite soumise… offerte et baisée parfois même avec mon sex-toy calé au fond de moi, ou plus simplement dans certains lieux un peu insolites comme dans notre voiture sur des parkings autoroutiers en pleine nuit).
Lui, si fier de me posséder, qui espérait et aimait partager mes charmes au grand jour et qui adorait voir mon trouble lorsque j’osais exceptionnellement (pour lui faire plaisir) oublier ma pudeur à la plage (en topless) ou ailleurs en public.
Je sais que de là où il est (malheureusement), il serait (et est) ravi de ma démarche ce soir. Osant enfin lâcher prise, oubliant un instant mon côté chaste et ma raison (pour ne pas dire mon éducation) pour assouvir (et assumer) mes purs désirs physiques et sexuels.
Ce soir, devant l’écran, une main posée sur mon ventre, perdue dans ma rêverie obscène, je pense à lui et mélange les scènes pornographiques virtuelles avec les souvenirs intimes et réels.

Ainsi, au-delà de nos anciennes nuits câlines, je me prends au jeu de cette folie de luxure et hors normes et franchi un nouveau pas pour réaliser son (et mon) rêve d’exhibition perverse. (Vivre ses rêves et ses fantasmes tel le dit la photo)

Au fil des pages, sur un site national et plutôt spécialisé, je complète mon profil et m’inscrit. Joignant une photographie sobre et joyeuse pour la forme, je remplis le léger questionnaire d’information afin de me décrire sommairement et peut être attirer des vues ou des contacts.

« Femme simple, 29 ans, hétérosexuel, peau claire (caucasien), 1m62 pour 53 kg, yeux amande et cheveux mi-long brun (avec queue de cheval). Poitrine raisonnable de 90B et une silhouette agréable sans être sportive.
Cherchant la discussion, le partage et l’amitié voire plus si affinité.
Aimant les restos, le cinéma, les chats et les sorties dans la nature (vélo et rando).
Novice et motivée pour la découverte d’un nouveau monde de plaisir dans le respect et la discrétion. Pas sérieux, pervers et hommes seuls : s’abstenir. »


Ma situation : « En couple » même si ce n’est pas forcement vrai (mais cela fera un filtre de plus), mon pseudo, mon nouvel e-mail (mais pas mon numéro de tel, ni mon adresse privée, sans travail et sans religion), ma région et ma ville avec une recherche sur un rayon restreint d’une vingtaine de kilomètres afin de limiter aussi les frais et les rencontres si j’en arrive jusque-là.

Puis en dehors du profil standard, dans la partie plus privée du site, je complète aussi les zones « rouges et payantes » abordant mes délires, mes gouts personnels ainsi que mes modestes expériences selon les sujets. (Bondage et soumission / rapports sexuels et préférences).
Ce que j’aime ou pas, mes recherches plus précises et mes contraintes, ma sexualité et mes envies….
Dans cette zone, toujours sous couvert d’anonymat, j’y glisse aussi 2/3 images en lingerie et partiellement dénudée de moi (faites par mon chéri et qui adorait me faire poser pour son plaisir.)

Pour tout le reste, la liste est longue et l’heure déjà tardive…
La suite sera donc à découvrir le moment venu si un candidat à la discussion se présente et si nous avons un bon feeling avec le temps.
Enfin, finissant ma page, et sentant la fatigue me gagner, je regarde encore notre photo et embrasse mon chéri avant de relire son ultime mot « Vivre ses fantasmes » et aller me coucher.

Au petit matin, bousculée entre mes rêves, les sites pornos et mes souvenirs érotiques, je suis épuisée et mon ventre me brule de ne pas avoir eu l’orgasme bienfaiteur tant attendu pour calmer mes envies ou soulager mon esprit tourmenté.
Heureusement, durant la journée, le quotidien est égal à lui-même et apaise ma frustration nocturne.
Pourtant, durant ma pause de midi, et durant mes temps de transports, mon esprit (comme envouté) repense à la folie de la veille et aux images de ma nuit.
A la maison, Joey, fidèle à lui-même miaule sa joie de me retrouver et m’invite à voir les magnifiques dégâts qu’il m’a préparé sur son coussin préféré du canapé.

Enfin, obsédée par mes pensées, oubliant de diner et même ma série télé, je saisi mon ordinateur et, nerveuse, me connecte pour constater les premiers messages qui s’affichent dans la boite mail que j’ai spécifiquement créée.
Outre quelques messages particulièrement vulgaires et obscènes réceptionnés, je suis agréablement surprise par les mots de certains internautes qui m’encouragent dans ma démarche et me félicitent pour mon initiative dans ce monde si particulier qu’est l’érotisme assumé.
Ainsi, au milieu de la dizaine de mails d’hommes reçus, je fais un rapide tri et visite les profils qui me semblent les plus courtois, les plus intéressants et ceux en phase avec ma façon de voir les choses.

Enfin, amusée et ravie d’avoir suscité un peu d’intérêt, j’interromps mes lectures pour aller prendre ma douche, grignoter un morceau et revenir à une vie plus standard et monotone : Celle d’une femme de 29 ans, célibataire (et veuve) dans son petit appartement avec son chat et sa solitude.

Vers 23h00, alors que je traine sur mon canapé, l’esprit vagabond et ne prêtant pas vraiment attention au film sur l’écran de TV, Joey se glisse contre moi et ronronne prêt de mon bras avant de venir se poser nonchalamment sur le clavier de mon portable encore tiède.
Le regardant et lui parlant comme à mon habitude, je ne sais pas s’il essaie de me glisser un message dans son regard mais il me motive à reprendre ma connexion et découvrir de nouveaux mails dont 1 en particulier et qui attire fortement mon attention.

Dans les mots, dans le profil, je découvre un couple amateur, d’une quarantaine d’années habitant seulement dans la ville voisine. A la lecture de leurs lignes, je découvre qu’ils partagent avec moi les mêmes goûts sur la société, la vie et l’univers lubrique du fantasme d’exhibition et de la soumission légère (Mais aussi du candaulisme : un rêve et une aspiration intime de David et un fantasme avorté par les aléas de la vie).

Bien que novice, plutôt intimidée mais prise au jeu de la découverte, j’ose (avec le soutien du message de mon homme et le regard joueur de mon chat) leur écrire une première réponse et commence à partager des informations sur mes recherches et mes désirs ainsi que les maigres expériences que j’avais pu vivre avec mon ex-mari. (Sans forcément entrer dans les détails).
Ainsi durant plusieurs semaines, par mails interposés et prenant notre temps, nous sympathisons et apprenons à nous connaitre virtuellement.
De mon côté, me connectant chaque soir sur mon pc, je poursuis aussi mes tris et garde l’un ou l’autre contacts virtuels mais sans importance, histoire de ne pas trop me focaliser sur ce couple (charmant et unique) de la première heure.

Durant le mois qui suit, poursuivant notre messagerie, nos échanges évoluent dans un jeu de questions et de réponses ou nous nous dévoilons et où nous partageons de plus amples informations d’ordres générales mais aussi très personnelles. Parallèlement, tout en gardant nos distances et notre respect mutuels, nous commençons aussi à nous lancer certains petits défis (nudité privée à domicile ou selfie soft et un peu coquin en pleine nature ou en zone urbaine) afin de se prouver notre sérieux dans nos démarches et notre jeu de rôle commun sur notre sujet d’exhibition soft.

Ainsi, un soir, ivre et excitée (sans doute ayant bu un verre de vin de trop au resto avec ma frangine), bref, emportée par je ne sais qu’elle folie et afin de répondre à une ancienne sollicitation dans la suite d’une discussion aux sujets des plaisirs intimes et des épilations ; je m’accorde (et leur accorde) une réelle bêtise.

Donc ce soir-là, pour les remercier de leur gentillesse mais surtout de leur patience à vouloir me découvrir en réel (ce dont je repousse toujours l’échéance par peur ou simplement pudeur), j’ose leur faire une petite dédicace très spéciale.
Toute nue, sortant de ma salle de bain et parfaitement rasée comme il me l’avait une fois demandé, je m’installe face au miroir de ma chambre pour prendre une pose très suggestive comme je le faisais pour mon chéri.
A genou sur le matelas, la peau encore humide de la douche, jambes ouvertes et enfonçant mon vibromasseur dans l’antre chaude de mon vagin, j’inscris sur ma poitrine un petit mot au rouge à lèvre à leur intention : « Offerte pour vous ». Avant de tendre mes mamelles vers l’avant, lancer le minuteur de mon selfie, relever mes bras derrière ma tête et tordre mon cou et d’offrir une vue d’ensemble sur ma nudité et mon corps tout entier durant un instant d’extase simulé.

Evidemment, ce cliché fera son effet, et malgré le quotidien, nos discussions et nos liens s’étoffent et s’affinent sur nos sujets profonds. Echangeant quelques fois des images (parfois un peu dénudés), nous parlons de nos appréhensions, de mes gouts ou nos désirs communs comme d’éventuels projets dans le cadre d’une future et possible rencontre. Au travers des mots, je me laisse aller ma fantaisie, leur livrant certains nouveaux petits secrets, mais aussi de plus gros aspect de ma vie comme la perte de mon mari. Derrière mon écran, intouchable et protégée, je me confie à eux et leurs dévoile des vérités, des envies et de folles idées tandis que de leur côté ils me partagent une forme de nouveau soutien, leurs savoirs et leurs expériences softs et obscènes à la fois.

Apres plusieurs échanges virtuels (parfois même soutenus dans des divergences d’opinions), puis téléphoniques avec monsieur et deux fois via webcam tous les 3 ensemble (eux + moi), ceux-ci franchissent le pas décisif et me relancent pour un rendez-vous en réel afin d’étendre notre amitié et accroitre notre confiance mutuelle si particulière.

Emoustillée mais terriblement angoissée de cette nouvelle avancée, voulant y croire et voulant leur faire confiance malgré le doute d’être peut-être mal tombée, j’accepte sans vraiment réfléchir, plus par défi sur moi-même et sur mes craintes que pour finalement leur faire plaisir.

La date et le lieu fixés, je m’aperçois qu’il s’agit d’un café bar du centre-ville, ou j’ai parfois l’habitude de chercher mon déjeuner. Un lieu très fréquenté et rassurant à la fois, mais qui pour cette occasion sera une source d’angoisse et un nouveau pas (pour moi) vers une libération intime et peut être même sexuelle.

Le jour venu, prenant même congés pour l’occasion, avec une nervosité palpable, je me change une dizaine de fois devant mon miroir, interrogeant mon chat Joey sur ma tenue et sur le bien-fondé de ma folie.
Jupe ou pantalon, chemisier ou t-shirt ? Quelle lingerie porter ? J’opte finalement pour un ensemble noir, sobre et en dentelle, un collant opaque, une robe cache cœur à bretelles légèrement échancrée avec un gilet de laine couleur crème, le tout évidement avec mes baskets et mes chaussettes fétiches pour être plus alaise en cas de fuite. (lol – Ras le bol des talons)

Enfin prête, le cœur fébrile et les jambes un peu tremblantes, je me présente au rendez-vous et parcourant du regard la foule du restaurant, reconnait assis à une table le joli couple qui semble tout aussi anxieux que moi dans ce nouveau cap franchi et dans l’évolution de notre relation.

Assise en face d’eux, bien maladroitement, j’observe, admire et analyse leurs corps, tout comme eux le fond de moi. Bien que j’aie déjà pu les voir en photos (et même en actions et inversement eux aussi), le réel est tout aussi agréable à découvrir en plus de leur culture de conversation qui est rassurante et conviviale.

Durant 45 minutes ou presque, malgré mon stress et mon inconfort évident, nous échangeons sur de simples banalités et un peu plus. Parlants métaphoriquement (pour que nos voisins de table ne comprennent pas nos sujets) de mes désirs et mes fantaisies, je leur avoue maladroitement la plupart de mes fantasmes et les détails érotiques qui m’attirent (la soumission, le saphisme, l’exhibition ou l’humiliation soft), ceux qui m’effrayent (la douleur, les échanges interraciaux ou le pluralisme), mais aussi ceux qui me dégoutent, sans morales ni respects et qui au-delà des limites de la dignité sont pour moi clairement interdits (Toutes les choses sales uro/s**to/pédo et zoophilie ou la v******e gratuite, la torture et les coups sans aucuns consentements). Et enfin les idées de fantasmes qui me donnent le plus comme le moins envies : un mélange de tout cela à la fois. (Hors les interdits cela va de soi).
Durant ce même temps, sans limites ni pudeurs, assis à notre table et prenant notre café, nous nous apprivoisons et nous nous rassurons mutuellement sur nos points communs ; brisant ainsi la glace, tout en respectant nos limites et nos échanges pré- établis lors de nos mails et discussions.

La femme (Martine), est très avenante et encore très jolie pour ses 46 ans. Plus grande que moi (environ 1.72m sans les talons /1.80 m avec), sa longue chevelure en tresse est d’un joli blond avec même (selon la lumière) de fins reflets roux. Elle a aussi de grands yeux bleus et un doux sourire qui illumine son visage. Sous sa robe, malgré sa veste, je devine une silhouette fine et poitrine relativement petite (voir plate : 85 B au maximum), mais l’ensemble lui donne un charme très singulier et on devine par ses attitudes dans l’espace qu’elle sait très bien en jouer.

A côté d’elle et face à moi, Pierre (son conjoint), est un homme raffiné, cultivé et moderne, (chemise sobre de marque et jeans font de lui un homme très élégant (type bobo-chic)). Plus proche de la cinquantaine (49 ans) que de la quarantaine, il est surtout bel orateur, et ses cheveux poivre et sel lui donne beaucoup de prestance. (Ressemblant aussi à l’image de mon père en plus jeune de 5 ou 10 ans.)
Assez grand (environ 1m85 pour 85 kg), les yeux marrons, de belles et jolies mains (comme j’aime), j’apprécie sa silhouette svelte et musclée qui prouve qu’il s’entretien et prend soin de lui certainement en salle.
Pour le définir simplement et sans être péjorative, je dirai en fait, qu’il ressemble assez à un représentant de commerce pour automobile ou un cadre sup dans une banques plutôt qu’un ouvrier du bâtiment ou encore un garagiste (de son métier premier).
Bref, le couple est assez bien assorti et leur connivence me donne vite un sentiment de confiance ce qui est primordial dans la relation que nous débutons et avons commencer en virtuel.

Soudain, Pierre lance un petit regard à son épouse et, sans que rien ne le présage au milieu de la conversation, me met au défi de dévoiler ma poitrine face à lui afin d’éprouver mon courage dans le domaine de l’exhibition publique. (Sujet dont nous parlons depuis presque 10 bonnes minutes à présent).

Sur l’instant, interloquée et totalement prise au dépourvue, je ne sais comment réagir, mon regard passant de son visage déterminé et autoritaire à celui de sa femme ravie et complice.
Puis prenant à son tour la parole, Martine, insiste et réclame à voix basse que j’accède à cette demande afin de tester ma réelle détermination pour la découverte de ce domaine et par la même occasion admirer au naturel ce que je leur ai décrit comme mes principaux atouts de séduction.

Troublée par leurs audaces et vaincue par leur charisme, j’accepte timidement et observe autour de moi, afin de manœuvrer à l’abri d’éventuels regards indiscrets.
Enfin, au moment propice, les mains tremblantes et la boule au ventre, je laisse glisser mon gilet de mes épaules avant d’abaisser les bretelles de ma robe et de mon soutif pour exposer sur la table mes 2 seins blancs hors de leurs carcans.

En l’espace de quelques secondes, au cœur de la foule, comme si le temps s’arrêtait au milieu de la journée, je reste le buste nu, les tétons à l’air, face à ce couple qui jubile de me voir docile et à la merci de leurs lubriques volontés.

(Etrange sensation que ce moment ! Car bien que je l’eusse parfois déjà fait discrètement avec mon mari dans le passé (en vacances, au resto ou en soirée), le faire devant des inconnus et dans une telle situation, est pour moi un défi de taille et une épreuve sur ma conscience.)

L’instant suivant, avant que le serveur n’arrive, me recouvrant et riant nerveusement de la situation, Pierre me félicite pour la beauté et la rondeur de mes charmes ainsi que la témérité dont je fais preuve pour eux en ce lieu.
Discutant encore ensemble un moment, les esprits un peu plus échauffés, Martine subi également mon défi mais semble plus à l’aise à se dévêtir et s’exposer que moi-même ne l’ai été.

A égalité (ou presque), l’après-midi comme la confiance avançant et souhaitant ne pas en rester là ; ils m’invitent (si je le souhaite) à prolonger notre rencontre « fantasma-érotique » dans un cadre un peu plus discret et privé.
Me proposant quelques solutions (automobile, ou bien nos domiciles), Pierre et Martine optent finalement pour un lieu sobre et neutre de leur connaissance mais qui (si j’accepte de les suivre) risque de repousser un peu plus loin encore mes limites personnelles.

Au creux de moi, après ces derniers moments surréalistes et insolites, je sens monter en moi le désir et le défi d’aller plus loin et suivre la frénésie émotionnelle qui agite mon cerveau et ma libido.
Le trouble au ventre, le cœur en ébullition et les reins en feu par toutes les sensations nouvelles de la journée, mon esprit perd le contrôle et j’accepte avec confiance et entrain leur proposition pour découvrir une nouvelle forme de plaisir mais aussi vivre mes fantasmes les plus intimes et mystérieux.

Comme le disait mon mari… : « Quitte à faire une chose folle, autant la faire à fond… zéro regret, agir et ne pas penser ».

Ainsi, ensemble quittant le café et marchant dans la rue, nous nous dirigeons vers un quartier industriel dont les activités nocturnes ont la réputation d’être parfois douteuses. Cependant, en ce moment, en plein jour et en pleine semaine, ce quartier n’est qu’une vaste zone industrielle et un pôle actif d’entreprises.
Bref, arrivant sur place, à l’arrière d’une cour, nous entrons dans bistrot / cabaret de leur connaissance et ou selon eux je pourrais vivre et trouver une nouvelle et belle expérience.

Dans ce club, ou devrais-je dire ce hangar aménagé, l’accueil est chaleureux, et la serveuse qui nous reçoit est très sympathique.
A ma surprise et à l’exception d’un chauffeur routier au bar buvant une bière, il n’y a personne dans les locaux (sans doute à cause de l’heure précoce de l’après-midi ou le fait que nous soyons juste en semaine).
Entre la grande salle, le bar, la piste de danse et quelques petits salons, nous circulons facilement dans les locaux et l’ambiance est très conviviale pour y boire un verre en toute intimité et entre amis. (Une adresse à retenir peut-être)

Habitué des lieux, Pierre, un moment à l’écart avec la serveuse, règle l’aspect financier et nous invite à passer dans un salon privé pour faire la connaissance du gérant qui tient également le bar.
Nous offrant nos premières consommations, Yvan, le gérant, est très courtois et avenant même si son physique de catcheur en retraite et ses petits yeux noirs ne m’inspirent guère confiance.
(Un « balafré » ou un « homme de main en imperméable » dans un film en noir et blanc des années 50 me ferait le même effet. Ne manque plus que la mitraillette.)

Bref, Installés et discutant, Martine m’informe sur les activités annexes des lieux (dont je découvre l’aspect sulfureux) et me fait remplir un questionnaire érotique afin de définir une expérience particulière à tester : comme une sorte de première folie.
N’osant pas jouer la femme prude ni trop délurée, je complète avec excitation mais aussi quelques doutes les quelques lignes et les questions d’une fiche très explicites sur mes attentes, mes préférences, mes fantasmes et mes désirs les plus intimes.
Très gênée de me confier ainsi (comme sur la zone rouge du site internet), je cherche en moi le courage de tenir et de ne pas fuir tout en repensant à la phrase de mon mari à l’arrière de la photographie.

Une fois faite, je suis empourpré de honte mais fière aussi des quelques mots que j’y ai inscrit et qui représentent au fond de moi de réels secrets intimes et brulants.
Martine me reprenant la feuille, la survole et sourie avant de la confier à son mari qui en discute immédiatement avec le barman.
De notre côté, entre femmes, elle me rassure et me parle de sa voix chaude et suave. Dans cette ambiance feutrée et particulière du club libertin, elle me tient les mains afin d’apaiser le stress qui grandi en moi.

Dans ces mots, que je ne comprends qu’à demi (car trop occupée à observer et détailler les décors qui nous entoures), elle m’explique que seulement quelques détails de la fiche pourront être possible aujourd’hui et que l’important est (et reste) le respect de la personne et de ses désirs.
En un mot : les fiches (même les plus lubriques) sont surtout destinées à orienter et organiser des soirées à thèmes certains soirs du mois pour les membres et les grands habitués du lieu.

Au bar, la feuille en main, les deux hommes plaisantent et débattent en découvrant mes réponses. Je remarque aussi qu’entre 2 regards dans ma direction ou 2 goulées de bière, ils y apportent quelques changements, et y notent leurs propres remarques.
Puis Pierre, revenant un verre à la main, nous informes qu’une salle est mise à notre disposition dans « la Fosse » si nous le souhaitions et si nous voulions aller plus loin dans nos envies.

Assise sur mon tabouret, le cœur battant la chamade, mon esprit vrille et s’interroge encore sur ma raison et le raisonnable de ma présence en ces murs. Regardant Martine, comme un appel au secours sur une quelconque réponse à donner, je n’obtiens que son sourire, un clin d’œil complice et le souvenir de ses mots qui me calment lorsque sa main chaude touche la mienne tremblante.

Pierre, devant moi, voyant aussi et clairement mon doute, me sourit et me rassures à sa façon.
A quelques centimètres de moi, effleurant mon visage d’une main tendre pour remettre une mèche de cheveux rebelle en place, il s’approche de mon épaule, me laissant découvrir son parfum ambré et pour me chuchoter un mot tendre à l’oreille.
Tétanisée et électrisée, totalement troublée par son approche et sa proximité, je n’entends qu’à moitié ses paroles qui me paraissent simples, nettes mais également sincères.
Mettant l’accent sur la simplicité du désir, le respect et la confiance que nous partageons ensemble, il touche ma corde sensible en insistant sur la notion d’envie, de plaisir intime et de découverte personnelle comme mutuelle.

Rassurée (partiellement), vaincue de tant de mots et d’encouragements, et gardant toujours le souvenir du petit message de David en tête, je me laisse guider par sa main qui avec délicatesse m’emporte vers l’escalier sombre de la « Fosse » privatisée pour notre venue.

Suivi de Martine et du patron dont je sens le regard perçant se poser sur mon dos, mes hanches et mes fesses, je descends en silence les quelques marches pour découvrir avec surprise un ravissant petit couloir aux lumières tamisées.
Loin du stéréotype glauque par rapport à l’accueil ou de ce que je m’imaginais et avais pu visionner sur les sites internet spécialisés dans le domaine. La « fosse » est un espace plutôt chaleureux par son design moderne et rustique mélangé.
Sur les murs couverts de tapisseries sobres et claires, on y distingue de jolies photographies en Noir et Blanc ainsi que des tableaux d’art moderne (voir contemporain). Le couloir étroit au sol de marbre, donne ensuite sur une grande pièce de réception aux voutes de pierre et dont les tentures suspendues donnent un effet presque moyenâgeux à l’espace.
Dans les recoins, ont peux aussi y voir un bar et quelques pièces plus feutrées dont la décoration est raffinée et avec des dorures luxuriantes.

Ma main toujours emprisonnée dans celle de Pierre, tout en poursuivant des discussions standards sur nos vies respectives (afin de faire connaissance et surtout alléger l’ambiance) nous avançons d’un pas assuré vers une alcôve qui semble nous être déjà réservée.
Mon cœur palpitant d’angoisse et d’excitation, je me laisse entrainé et découvre le raffinement des lieux avec d’autres photographies, cette fois-ci plus anecdotiques et érotiques qui ornent les murs.

Me regardant dans les yeux, au milieu de la pièce, Martine m’interroge sur ma volonté, mes désirs immédiats et selon ma petite fiche précédemment établie.
Souriante et discrète, mais aussi confiante, je lui fais un petit signe de la tête afin de lui confier mon accord pour tenter une nouvelle expérience et découvrir ensemble de nouvelles et riches émotions.

En moi-même, le mot « fantasme » résonne et prend enfin son sens : le vivre ! Vivre l’interdit, le surréaliste, vivre l’inédit et découvrir un plaisir (un émoi) inconnu.
Vivre… simplement et se laisser aller à la folie du moment…. Comme ce que m’encourageait mon homme par le passé.

Quittant la salle pour retourner vers l’étage (peut-être), les hommes nous laissent entre femmes afin que Martine m’explique quelques rudiments et calmes mes craintes naissantes.
Derrière une tenture en guise de porte, nous nous isolons sur le banc central d’une petite salle intimiste et presque timide de couleur rose pale.
Martine, bien qu’habituée et connaissant certains rouages du domaine, hésite un peu dans ses propositions et m’interroge ouverte sur mes attentes en adéquation avec mon fantasme d’exhibition et de soumission.
Parlant ouvertement, oubliant toute pudeur et relisant aussi les mots de ma fiche, je lui confie vouloir ressentir une perte de contrôle de mes sens, une soumission physique autant que psychique, lui laissant ainsi carte blanche et tout pouvoir sur moi afin de vivre une expérience totalement unique.

Me souriant, elle acquiesce avec joie à ma requête avant de me promettre de faire de son mieux (et dans la limite du raisonnable pour une première expérience) afin que mes idées et souhaits soient respectés et assouvis.
Ensemble, riant, et délurée, nous nous parlons encore un moment avant d’entrée dans le vif et les détails pratiques du sujet. Excitée par la situation ou par notre état de nerf (ou nos 3 consommations déjà), comme 2 amies très intime, je me laisse portée par la frénésie du moment.

A présent, je n’ai plus de choix et doit suivre mon instinct et mon désir.
A présent, Martine devient « Madame ou Madame Martine » et je dois lui obéir…
A présent, je suis l’élève novice et elle ma maitresse dominatrice et complice.
A présent, mon nom ne sera plus « Estelle » (mon prénom officiel) mais « Alice » mon deuxième prénom et donc mon surnom d’identité pour le club auquel je devrais toujours répondre. (En bref mon pseudo de catin et de salope).

Autour de mon cou, dans la première étape et dérive de cette après-midi (dont j’en ai d’ailleurs totalement perdu la notion du temps), « Madame » glisse et serre un collier blanc : symbole de mon état de « soumise pure novice ».
M’expliquant sa fonction et signification, elle m’informe aussi que, si je le souhaite, celui-ci évoluera selon mes actions, mes défis ou simplement mes envies dans les temps à venir. (Mais cela est une autre histoire).
De son coté, elle affiche pour sa part, un collier de couleur bleu (donc de plus haut grade) signifiant les possibilités d’actions et vices validés lorsqu’elle-même se présente au club lors de certaines soirées.

Elle me dit aussi que le collier que je porte est un symbole important et qu’il est respecté par l’ensemble des membres du club.
Comme un statut identitaire, celui-ci me classe socialement parmi les adhérents du club et bien que chacun des membres puissent participer à mon évolution, aucun ne pourra forcer le statut qu’impose ce collier où m’imposer des actions qui sont au-delà de celui-ci (sans mon accord).
Bien évidemment, et comme je m’en doute, chacun des membres aura le plaisir de me mettre au défi pour faire évoluer la couleur de ce bijou et par la même occasion me faire évoluer dans le monde de la luxure et de la discipline consentie.

Durant quelques minutes encore, elle m’informe aussi que pour ma première expérience, elle sera mon unique guide, et que seul son mari (qui a déjà vu mon corps) pourra intervenir et me parler si je le souhaite et s’il pense que cela est nécessaire.
(Chose que je lui approuve immédiatement afin de ne pas sembler trop réservée à ses yeux et pour lui donner mon acquiescement oral sur son statut de dominante).

Enfin, chose primordiale dans un lieu libertin comme celui-ci, les rapports sexuels étant courants et parfois multiples, ceux-ci sont par principe très encadrés et effectués à partir du « collier jaune » (donc pas cette fois-ci pour moi mais peut être la prochaine ou si je le demande en séance…lol). En adéquation avec le statut des participants et le règlement de l’établissement, chacun des membres se doit d’être respectueux, cordiales et évidement sain de corps et d’esprit pour pouvoir évoluer au sein du groupe. (Logique)
D’où le fait, que pour la prochaine fois (s’il y a), je devrais fournir un bilan de santé en règle pour les MST et autres risques sanitaires pour devenir membre active et informer mes éventuels partenaires de jeux.

Bref, durant 5 bonnes minutes, ses explications techniques et ses mots ludiques sur le principe de fonctionnement me rassurent et me laissent presque désireuse d’aller plus en avant dans mon expérience primaire. Sans m’en rendre vraiment compte, ses paroles douces et amicales ont un effet apaisant sur mes préjugés et la confiance du lieu grandi en moi comme le désir qui commence à naitre au creux de mon intimité.

Dans cette ambiance, excitée par les promesses de découverte, les possible sensations sur mon corps et dans mon esprit ainsi que les espoirs de frissons d’un autre monde, je me sens prête à franchir le pas et confie à Martine (pardon : « Madame Martine ») mon souhait d’aller vers elle et suivre toute ses volontés afin que chacune d’entre nous soit satisfaite de ce moment de partage confidentiel.

Flattée de ma confiance aveugle, Madame m’embrasse alors sur la bouche (première nouveauté) tout en posant simultanément ses mains sur ma cuisse et mon ventre m’électrisant instantanément le reste du corps.
La chaleur de ses lèvres sur les miennes, ainsi que la surprise de ce baiser hors du temps, m’ouvre les yeux en grand, tandis qu’elle les ferme pour apprécier ce contact tendre et à la fois intime.
Premier baiser avec une femme, premier frisson dans mon aventure libertine, cela démarre fort et vite… je me sens déjà toute chose.
Dans un souffle, décollant délicatement sa bouche de la mienne, elle me glisse à l’oreille un petit remerciement inattendu, et me dit qu’elle essaiera d’être digne de moi pour me donner autant de plaisir dans ma quête qu’elle en prendra dans sa domination.

Nous regardant encore en silence, au milieu du local feutrée et des miroirs muraux, elle s’éloigne doucement de moi et m’observe de haut en bas pour admirer les méandres de ma silhouette tout en réfléchissant à son premier acte de nouvelle maitresse.
De mon côté, immobile et nerveuse, repensant encore à son baiser et touchant du bout des doigt ma lèvre comme pour me rassurer de la réalité de l’acte, je la regarde aussi et attend avec impatience ce qu’elle exige de moi.
Etrangement, oubliant ma personnalité et mes peurs initiales, je ne ressens que l’adrénaline du frisson au fond de moi. L’envie de vivre mon expérience nouvelle, mais aussi l’envie de me dépasser pour le plaisir de ma maitresse (et mon homme là-haut).

Enfin, prenant la parole et la petite fiche laissée dans le coin du banc, elle me fait tourner sur moi-même pour scruter chaque courbe de mon corps tout en m’interrogeant sur mon souhait de fantasme le plus simple pour moi à réaliser.

Rouge de honte de devoir lui répondre à forte voix, je lui réponds que l’exhibitionnisme serait pour moi un grand point de départ, afin de vaincre ma pudeur et d’accepter mon propre corps dans le regard des autres.
S’esclaffant à pleine voix (ce qui me surprend), elle m’informe qu’il en ira de soi mais qu’elle ira bien plus loin afin de me traiter comme « une petite salope soumise que je suis maintenant pour elle ».

Naturellement prise au jeu, je lui affirme mon désir de lui obéir et baisant la tête en signe de respect et lui confirme qu’elle pourra aujourd’hui faire de moi ce qu’elle pense être juste. Voir peut-être même aller jusqu’à la limite symbolique du collier.

Annonçant le top départ, Madame Martine, m’impose d’attacher haut mes cheveux afin de mieux distinguer mes frêles épaules et ma nuque maintenant ceinturée du cuir blanc de son pouvoir.
Sentant la pression de l’instant monter en moi, sentant aussi l’excitation au fond de mon corps, je la laisse s’approcher de moi et glisser une corde à mon collier pour commencer une promenade silencieuse au milieu de la pièce.
Tout en marchant, docile et attentive, tel un cheval au bout de sa longe et dans un cirque, m’interdisant à présent la parole, « madame » me donne son idée de la soumission féminine et les diverses étapes qu’elle souhaite me voir réaliser aujourd’hui. (Exhibition, docilité, mais aussi caresses et humiliation seront au programme)
Dans mon esprit, sous les mots, certaines choses me semblent surréalistes et d’autres très exaltantes à la fois.

Puis sans crier gare, elle tire violemment sur la chaine et me fait tomber à genou devant elle.
Me souriant (pour me rassurer certainement), elle reprend sa marche et m’oblige à la suivre à 4 pattes, telle une petite chienne tenue en laisse au pied de sa patronne.
Sur les mains et les genoux, (et heureusement sur de la moquette) nous avançons lentement et nous parcourons ainsi 2 ou 3 tours de la pièce, passant devant chacun des miroirs dont les reflets sont mes premiers spectateurs.
Dans cette mise en scène et ma démarche hasardeuse, elle m’ordonne, par petites tapes sur le dos et les fesses, de cambrer davantage mes reins et d’espacer légèrement mes genoux afin d’assurer plus de stabilité et mieux offrir mes fesses à la vision féline de mon profil.
Puis s’arrêtant au tour suivant, satisfaite de mon effort et de ma posture, ma robe remonter sur mes reins, comme pour un a****l, elle me glisse sa main sur le front et me caresse la tête pour me féliciter de ma docilité.
Me regardant dans les yeux, sentant un trouble monter en moi, elle me demande si je vais bien et si je me sens prête à atteindre l’étape suivante.
Bien évidemment, pensant à 1000 et une choses à la fois et surtout ma condition nouvelle de soumise, je ne peux pas lui répondre verbalement mais acquiesce de la tête pour lui donner satisfaction et poursuivre ma pseudo éducation.

Me faisant me relever, et me félicitant déjà pour cette progression, elle me propose une première pause afin de boire un drink et calmer ces nouvelles premières émotions qui me submergent doucement et qui semble presque visible dans mon regard humide.
Prenant mes mains entre les siennes, durant quelques minutes, elle me raconte ses premières expériences, ses sensations (intimes et légitimes, entre honte et désirs d’obéissance) et les premiers plaisirs qu’elle a ressentie lors de sa propre initiation.

Telle une sœur ou une amie, la sincérité de sa voix me fait du bien et apaise mes émotions. En moi, la tension s’évanouie et laisse place au sincère besoin de poursuivre la quête de ma passion libertine (Vivre à fond ses rêves et ses fantasmes, dixit David).

Ravie de mon initiative, Madame se redresse alors et d’un ton devenu plus ferme et plus dominant reprend le contrôle total de la situation.
M’ordonnant de me relever du banc et me tenir droite face à un miroir principal et énorme au mur, elle tourne autour de moi en marmonnant quelques mots qui me sont inaudibles…
Puis cachée derrière mon dos, elle s’approche de mon oreille et me souffle qu’elle commence son véritable rôle, que mes désirs seront exhaussés et qu’au-delà de tous mes sentiments controversés, je trouverais dans mon supplice volontaire tout le plaisir que je mérite pour vivre pleinement mon fantasme.

Dans cette ambiance, comme sous hypnose, sentant un sentiment de peur et à la fois d’envie parcourir ma colonne vertébrale, je sens mon cœur s’accélérer et mon corps réagir à l’appel du désir.
Le souffle court, les mains un peu moites, les reins ardents et les seins sensibles, j’écoute avec attention chacun des mots qu’elle glisse dans mon cou et sur ma peau, comme des caresses ou des lames de couteaux.

Soudain, sans effort, j’entends la fermeture de ma robe s’ouvrir et ressent le long de mes bras et de mon corps l’étoffe glisser et se détacher de moi pour finir enrouler sur mes chevilles.
Immobile et pétrifiée, je reste ainsi en petite tenue, droite comme un i au milieu de la pièce et face à mon reflet, alors que Madame me sourit et me déshabille du regard. Sous ses doigts fins, elle admire et frôle ma lingerie qui couvre mes charmes et contraste sur ma peau claire. Puis, à genou devant moi, le visage près de mon ventre, je sens ses mains remonter sur mes jambes pour venir saisir la couture de mon collant qui finalement termine sa course sur le sol auprès de ma robe.

Dans mon regard, figée et fixée sur mon image en sous-vêtement, je peux lire le retour de mes angoisses et de mes doutes. Fermant un instant les yeux, je lutte pour les vaincre et pense à David, ses souhaits, ses plaisirs et surtout ma folie personnelle d’être une femme plus épanouie et libérée.
A mes pieds, enfin, le bruissement de mes lacets se fait et mes chaussures fétiches sont à présent retirées. Dans ma tête, sous cet acte, une pensée idiote me fait sourire réalisant à présent qu’aucune fuite ne sera plus possible.

Derrière moi, à présent plus grande de 20 cm que moi avec ses talons, Madame me scrute de toute sa hauteur et sa prestance. Ses mains parcourant mes flancs et mes courbes avec délicatesse, elle m’invite à prendre place sur une estrade improvisée près du banc et m’ordonne de tenir aussi quelques poses afin d’admirer et exposer chaque détail de ma féminité.
Me forçant à monter sur la pointe de mes pieds ou ouvrir impudiquement mes bras et mes jambes, elle contemple plus en détails la blancheur et la finesse de ma peau nue et disponible à sa perversité. Touchant mes contours, elle se délecte et s’amuse aussi de ma jeunesse ainsi que des subtils grains de beauté qui constellent les méandres fins de ma silhouette.

Debout et raide, timide et domptée, je cache mon envie de pleurer voyant dans le miroir mon corps offert et totalement exposé à cette femme encore inconnue.
Luttant, pinçant mes lèvres et fermant les yeux sous ses actions, je garde l’équilibre sur ce promontoire étroit, immobile et sans oser savoir ce qu’elle attend de moi.

Mise en scène, durant un temps que je crois infini, elle me touche doucement, délicatement, effleurant parfois mes formes juste par le bout de ses ongles et chuchotant à mon oreille que je suis une femme magnifique.
Frôlant l’intérieure de mes cuisses, passant sur mon triangle intime et sur mon ventre, elle s’attarde sur mes courbes et dessine ses envies comme sur une sculpture de glaise à modeler.
Dans sa danse, dans sa gestuelle, glissant sur mes hanches, frôlant mes reins et venant même apprécier le galbe de mes seins, elle insuffle en moi un frisson de chaleur qui enivre mes sens.

Enfin, s’éloignant un peu, pour mettre un peu de musique et détendre l’atmosphère, elle m’ordonne de danser sur l’estrade tout en gardant ma position face à mon reflet.
D’abord mal à l’aise et un peu rigide, je commence à me déhancher au rythme de la chanson, laissant enfin mes sensations prendre l’ascendant sur mes sentiments.

Tournant continuellement autour de moi, elle m’encourage, me targue et me motive avec indulgence à poursuivre mes mouvements, admirant chacune de mes courbures tel un spectacle oriental que je lui offre en privé.
Nerveuse et excitée à la fois, je la laisse me guider par ses mots afin que disparaisse en moi les toutes dernières appréhensions sur ma pudeur.

« Enlève ta culotte » exige-t-elle soudain d’un ton sévère. « Et continue ta danse en relevant plus haut tes bras ».
Ensorcelée par son charisme et la musique, je m’exécute et retire mon frêle vêtement qui tombe à mes pieds.
Dansant à présent les fesses nues, je bouge doucement en regardant face à moi.
Oscillant mes hanches rondes, observant mon nombril, mon sexe et ma toison légère et finement dessinée tandis que je tends mes bras au ciel pour allonger encore ma silhouette frêle et presque juvénile.

Sur l’instant, le cul à l’air, je ne réalise pas immédiatement qu’enfin j’accède à mon fantasme premier et m’exhibe publiquement.

Quelques minutes ou secondes plus tard, sur le même ton autoritaire, un autre ordre tombe : « Enlève ton soutien-gorge ! Libère tes seins ! Offre ta poitrine ! Laisse la chaine de ton collier caresser ton ventre et tes charmes. »
Sans réfléchir, sans résistance, je lui obéis et dégrafe mon dernier vêtement.
(Outre mes petites chaussettes de mes baskets que je garderai toute la journée).

Maintenant totalement nue, toujours debout et jouant de mon corps sur cette musique presque lancinante, je repense à mon homme et aux nombreux petits stripteases que je lui offrais à la maison au milieu du salon au début de notre relation dans nos soirée coquine.
Fermant les yeux, enivrée et me déhanchant sur la danse, je me laisse aller à l’instant pendant que Madame me félicite encore pour la beauté de mon corps, mon audace et la sensualité qui émane de chacune de mes volutes.

Enfin, la musique cesse et la lumière centrale s’adoucit.
Me laissant au centre de la pièce, Madame Martine m’interroge sur mes sensations et sur la vision que j’ai de moi : dénudée, devant le miroir ?
Intimidé mais aussi contente de moi, (malgré un « lâché prise un peu long au démarrage » (je l’admets)) je lui avoue que cette première expérience est pour moi très enrichissante et une fierté dans ma totale nudité, cependant malgré cela, j’éprouve et ressens aussi en moi une indescriptible sensation de frustration de ne pas allez encore plus loin dans ce domaine.
Me souriant délicatement et prenant la laisse toujours accrochée à mon cou et pendue sur ma poitrine, elle me dit qu’elle partage mon avis mais ne compte pas encore s’arrêter là avec moi.

Tirant alors fermement sur la chaine, elle me fait tomber au sol et me remet à 4 pattes devant le miroir et à ses pieds. Cette fois-ci totalement nue, elle m’ordonne de la suivre selon les consignes qu’elle m’a précédemment prodiguée et me fait tourner dans la pièce telle une femme docile offrant mon corps, ma croupe, mes reins et tous mes charmes a qui le veut (ou toute personne qui passe dans le couloir et devant notre local dont la tenture est maintenant grande ouverte).

Humiliée et soumise, beaucoup de sensation passent dans mon esprit tourmenté, mais une tape sur mes reins me rappelle la réalité du lieu et les mots que je me suis promis de suivre : lâcher prise et vivre mon fantasme.

Durant plusieurs minutes encore, Madame, satisfaite de ma posture, caresse mon dos et flatte mes fesses comme pour adoucir son autorité et son bras qui tire sur mon cou et m’étrangle parfois dans ses injonctions dégradantes.
Passant devant les miroirs, marchant (ou rampant) du mieux possible, elle m’invite à regarder mon reflet et prendre conscience de mon état.
Tenant parfois mes seins qui ballotent vers le sol, les pinçant ou les soupesant, me tirant par les cheveux pour me redresser le visage face à elle, elle me gratifie aussi de longues caresses sur le corps et les reins avant de venir toucher sans pudeur ma croupe et ma fente trempée d’un désir involontaire et à la fois légitime.

Dans mon état (presque second), partager entre l’envie et la raison, enfin je ressens l’ivresse et le plaisir qui font de moi une nouvelle femme : une soumise.

Enfin, nous accordant une nouvelle pause et un nouveau verre, Martine et moi reposons nos émotions respectives avant d’entamer, selon elle, l’étape principale et absolue de mon initiation et la concrétisation de mon fantasme.

Toujours libre de choisir, de partir ou de subir, elle m’informe qu’à partir de maintenant, il n’y aura plus de retour possible si nous nous engageons dans cette voie, et que si nous débutons cette étape, je devrais aller au-delà de mes limites et de ma folie sans possibilité de la stopper.
Hésitante et troublée, mais toujours motivée, j’essaie de lui soutirez quelques informations complémentaires mais Madame Martine, en bonne maitresse, ne me promets seulement qu’elle veillera à ce qu’aucun rapport sexuel ne soit effectué sans mon consentement et que les actions que je ferais seront pratiquement identique à celle déjà effectuées (mais en intensité augmenté de puissance 2 ou 10.)

Angoissée et perdue dans ma réflexion, je laisse passer un temps de silence pendant que Martine m’encourage à réfléchir et « oser tous mes rêves ».
(Étrange cette phrase : la même que sur la carte).

Se relevant et me laissant dans ma réflexion, elle ramasse et me tend mes vêtements pour que je puisse me rhabiller, pensant certainement que je déclinerai son offre ultime.

Etrangement, et même à l’inverse de mon propre tempérament prude et réservée, je regarde cette femme, longue et élégante face à moi et stoppe d’un geste de la main son action en lui adressant alors ma décision de poursuivre notre expérience.

« Madame, je vous en prie, poursuivons ! Je veux… et je souhaite vivre à votre côté mon plaisir. »

Surprise par ma réponse et ma réaction, elle lance dans un coin mes habits inutiles et me prend nue dans ses bras comme une sœur qui encourage sa cadette dans une dure épreuve.

Ensemble, souriantes et presque complices nous restons un moment l’une contre l’autre et je sens sur ma peau la respiration tiède, son corps fébrile et un soupir exalté de désir lorsqu’elle effleure les monts et les creux de ma féminité.

Finissant nos verres, et partageant un regard amical, je lui demande ce qu’elle attend de moi mais sa réponse n’est qu’une simple question.

« Très bien « Aline », choisi à présent, un nombre de 1 à 5… ? »

Inerte et perturbée, je n’ose lui répondre car ne sachant pas la signification de son interrogation.
Ainsi, dans le mutisme de la pièce, mon silence lui fait prendre elle-même la décision de choisir le chiffre 4 et Madame m’impose de me replacer face au miroir principal le temps qu’elle s’occupe de ma préparation.

En effet, entre les tentures, entre les miroirs et les tableaux, de petites portes de vestiaires numérotées sont camouflées dans la décoration et dont j’ignorais l’existence avant que ma maitresse ne s’en approche.

Ouvrant le vestiaire nommée (le 4), elle me présente un cintre pratiquement vide et ne comportant qu’un corset de cuir noir à lanières ajustables et un ensemble de bracelets à mousquetons.

Me laissant immobile et tremblante au centre des miroirs, Martine me tourne un instant autour se félicitant de son choix pour le contraste qu’il aura sur ma peau blanche.
Puis, sans un mot supplémentaire, elle fixe à mes poignets et mes chevilles les bracelets de cuirs qui servirons plus tard à m’attacher ou me ligoter dans des mises en scène plus érotique de soumission (ou de dégradation).
Glissant ses mains sur ma taille et parcourant ma peau, elle me flatte tout en jouant avec la chainette froide d’acier qui glisse toujours sur mon buste. Enfin, caressant mes fesses et venant au-devant vers le mont de Venus, elle glisse ses doigts sur ma fente humide et viens électriser mon clitoris qui d’instincts me fait sursauter par un frisson intime et intense.

Devant mon reflet, les yeux perdus, je regarde son manège et sa danse alors qu’elle pose sur mon corps le corset et tire sur les sangles afin de l’ajuster au plus près de mes côtes.
Les seins nus, le bassin et le fessier libres, le bustier de cuir me coupe le corps en deux et cintre mes reins afin d’affiner davantage ma taille.

Exposée et mise en valeur, elle ajuste au centimètre près la position la gaine noire qui me restreint la respiration et fait ressortir mes seins ronds et dressés dans pale lumière du local.

Enfin parée, les sangles nouées dans mon dos, la poitrine débordante en avant et les reins cambrés, elle se positionne face à moi et sans prévenir m’embrasse à pleine bouche tout en pinçant mes mamelons afin de les faire poindre à leur paroxysme.

L’instant d’après, sonnée par son attitude et étourdie par ma vision, je croise son regard dominateur et tendre à la fois pour la dernière question qu’elle me pose :

« Aline, es-tu prête ? »

Dans son regard, je distingue sa volonté mais aussi une légère appréhension et pour la convaincre de ma douce folie, repansant a toute nos étapes et aussi au message de mon David, je lui signifie ma réponse positive dans un faible filet de voix : « Oui, Madame », tout en clignant lentement des yeux et baissant la tête en signe d’acceptation et de respect à son statut.

Soudain, dans un éclat de rire qui me fait sursauter, elle me claque la fesse et appuis sur mes épaules pour me placer à ses genoux. Devant elle, rabaisser et perdue, je la regarde un instant avant de comprendre sa volonté et d’obéir à son désir lubrique.
M’exécutant et plaçant mes bras dans mon dos sur sa demande, oubliant le lieu et le temps, je reste un instant ébaubi tandis qu’elle approche son ventre de mon visage et colle mon nez à son entrecuisse au travers de sa robe pour mimer une fellation (ou plutôt un cunni).
La main sur ma tête, tenant ma laisse et mon collier pour empêcher tout recul, m’obligeant à embrasser son triangle intime et mimant même un léger va et vient du bassin, elle me guide sur sa féminité le temps d’un léger soupir et plaisir personnel. Puis s’inclinant vers moi, sans tendresse, elle saisit fortement l’un de mes tétons pour m’expliquer simplement dans le creux de l’oreille qu’à présent je suis devenue sa chose, sa soumise et son jouet.
Dans ma tête, voyant du coin de l’œil ma position et la sienne au miroir, écoutant ses mots forts, dominateurs et humiliants, des souvenirs de mon couple me reviennent en flashs et en mémoire : des souvenirs de jeux intimes, de pipes (parfois profondes) et de « gratifications faciales » comme mon homme me disait dans ces moments particuliers ou il prenait le contrôle sur moi.
Drôles d’images et de souvenirs, dans des contextes aujourd’hui totalement différents ou presque.

Bref, passé ce moment furtif (et presque nostalgique pour moi), Madame Martine relâche son emprise et cherche dans une boite 2 objets encore typique du monde de la soumission. Me les présentant sur un plateau, elle me demande rapidement si je vais bien mais n’attend pas ma réponse pour glisser dans ma bouche une boule de cuir qu’elle noue derrière ma nuque afin de me garder la mâchoire ouverte et silencieuse.
Puis ne pouvant plus que geindre et soupirer pour m’exprimer, elle effleure mes courbes pour me rassurer avant cette fois-ci de glisser sur mes yeux un bandeau opaque qui me coupe à présent du monde extérieur.

A genou sur la moquette, déguisée en parfaite soumise, aveugle et muette, un instant de panique me traverse l’esprit en réalisant ma position, ma nudité, ma condition et surtout l’évolution de ma personne dans ce lieu si particulier, en si peu de temps.
Privée de mes sens, je me concentre sur mes sensations, cherchant au plus profond de moi le courage mais aussi le souvenir de mes premières expériences similaire avec mon mari.
Cherchant en moi un point de contrôle et un sentiment rassurant, je réalise que malgré mes efforts, Martine répond à ma demande initiale et assouvi pleinement mon fantasme.

Malheureusement, je n’ai plus le temps de penser et au creux de moi, mon estomac se serre lorsque que la chaine de mon collier se tend pour me faire avancer sur le sol.

Faisant 1 ou 2 tours, à 4 pattes et recevant parfois une gifle sur une cuisse, une fesse ou sur un sein, tournant sur moi-même et perdant toute notion d’orientation, je me laisse guider ainsi, et j’imagine la vision qu’offre de mon corps à ma maitresse qui semble jubiler de me voir docilement suivre son pas.

Puis à mon oreille, dans un souffle léger et affectueux, elle s’approche et me demande d’ouvrir un peu plus l’espace entre mes genoux avant de ne plus bouger et tendre ma laisse pour me garder la tête et le visage droit.
Tétanisé, docile et excitée, cuisses ouvertes et les mains plaquées à plat sur le sol, je reste immobile alors que mon corps enfiévré de la situation et de ma position devient encore plus sensible.
Sans un mot, dans un silence absolu et presque angoissant, attendant l’acte certain et inévitable, je sens enfin une douce pression sur mon dos qui m’impose de creuser légèrement les reins pour tendre ma croupe et ma chatte à un admirateur que j’imagine inconnu derrière moi.

Sans tremblée et patiente, je laisse naturellement les choses se faire ; tandis que la main qui me touche effleure et contourne doucement mes hanches avant de venir cajoler avec fermeté la peau nue de mes fesses.
Délicatement, toujours sans bouger et convaincue d’être sous l’emprise de ma maitresse, j’accepte cet attouchement intime, impudique et presque timide (ou médical).
Avec angoisse et désir, je sens la progression fatidique de ses doigts : glissant sur mon sillon puis venant détailler la petite rosace de mon anus, elle glisse lentement et inexorablement contre ma fente intime et humide qui en quelques passage de doigts s’ouvre telle une fleur au grand jour.

Durant 1 minute, tendue et ouverte, le souffle court et l’esprit vagabond, j’apprécie la douce caresse que l’on me prodigue. Le cul en l’air, les cuisses ouvertes et le sexe trempé dans sa main qui me fouille et me flatte, je sens dans ma contrainte volontaire le plaisir naitre dans le fond mes reins.

Soudain, dans cet instant de dérive et concentrée sur mes émotions qui me font frémir et presque onduler le ventre, je perçois sur ma joue et ma nuque, la douceur d’une nouvelle main qui dessine avec tendresse les ondes de mes courbes.
Passant sur mon visage, jouant sur mon cou et mes épaules, cette nouvelle main danse sur mon corps et vient maintenant s’attarder sur la pointe et le galbe de mes seins au-dessous de moi.
Réalisant la situation, imaginant ma posture et ses nouvelles sensations simultanées, j’ai par reflex un mouvement de panique et commence à m’agiter sous la surprise de cette nouvelle étape.

Martine, voyant ma panique, tire immédiatement sur ma chaine et m’ordonne d’un ton très sévère de rester « Sage » ce qui me fige littéralement sur place et permet à mes voyeurs de reprendre leurs attouchements.
A 4 pattes sur le sol, nue et exposée, je sens monter en moi et malgré moi, une vague de honte et de larmes (rebelle de ma discipline et de ma pudeur féminine).
La corde au cou, la laisse tendue au point que mon collier m’étrangle doucement, je sens que Madame Martine me force à tenir le choc et ma posture le temps que plusieurs nouvelles mains viennent encore toucher, frotter et explorer l’ensemble de mes charmes et ma silhouette.

De mes épaules à mon visage, de mes jambes à mes pieds, je sens venir des mains de toutes parts. Sur mes seins qui ballottent au-dessous de moi, sur mes reins et mes fesses que l’on presse ou que l’on écarte sans ménagement ni tendresse.
Ainsi offerte, sous cette emprise, je réalise que mon corps est le théâtre de leur plaisir et de leur lubricité.

A mon oreille, alors que l’on me redresse au milieu de la pièce et qu’on m’installe sur une structure que je ne connais pas, j’entends la voix de Pierre qui brise le silence tout en écrasant mon sein dans sa grande et large main puissante.
Pres de moi, collé contre mon ventre, alors que d’autres étirent mes membres et m’attachent, il me félicite pour ma beauté, ma douce jeunesse, la douceur de ma peau et surtout l’élégance de ma tenue.

Puis dans un claquement de doigt, tout s’arrête. Plus un son, plus un mouvement, plus d’attouchements et plus de commentaires. Dans le local, dans ce paisible vide, je reste paralysée, debout et en croix, les bras étirés au-dessus de moi, les jambes ouvertes et fermement attachées, montrant sans artifices la simplicité et toute la nudité de mon corps a un public dont j’ignore encore la présence.

L’instant suivant, c’est Madame Martine qui s’exprime et commence une présentation digne d’une commentatrice télévisuelle.
« Voici pour vous et devant nous : la jolie Aline !
Cette jeune et jolie brune est venue à nous pour assouvir son rêve, et je compte sur vous tous pour le lui exhausser.
Comme vous avez pu la voir derrière vos miroirs respectifs, elle est très docile et semble aussi très volontaire.
Comme vous le voyez aussi par son collier, la demoiselle est novice et par conséquent je vous demanderais d’en prendre le plus grand soin dans les règles de l’art et dans celles de notre confrérie.
Comme toujours, le silence est de rigueur mais j’invite tous ceux qui le veulent à venir se présenter durant quelques secondes à notre belle muse afin de la détendre et que ses angoisses s’envolent.
Pour le moment, souhaitant découvrir son corps et sentir son propre frisson dans la soumission et l’exhibition, j’ai décidé de vous la livrer aveugle et muette ; mais le moment venu, et seulement si elle le désir, nous lui retirerons son masque afin d’admirer, mesdames et messieurs, son regard qui est tout aussi beaux que le reste, croyez-moi.

Aujourd’hui, nous accueillons Aline, et je vous remercie de l’applaudir bien fort : notre nouvelle soumise et notre nouvelle amie de plaisir. »


Comprenant maintenant les mises en scène dans l’alcôve, l’effeuillage et la danse ainsi que les attouchements et mises en conditions de Martine ; je réalise que depuis le début de la journée je suis exhibée à mon insu et pour leur plus grand plaisir.
Tremblante de découvrir une véritable foule en liesse, je suis néanmoins surprise de n’entendre que quelques claquements de mains mais qui selon mes calculs m’informe tout de même la présence d’une petite dizaine de personnes dans cette salle.

• « Bonjour Aline, je suis Pierre, on se connait déjà et tu sais que je te trouve très belle, je ne te donne qu’un seul conseil : fais-toi confiance et ne doute pas de tes désirs ! Sache que c’est dans l’abandon de soi que l’on trouve son plus grand plaisir… laisse toi faire, tu es superbe. » …
• « Moi, je suis Kévin, j’aime beaucoup tes nichons et ta bouche mais j’espère aussi profiter du reste et avec un autre collier… »
• « Moi, c’est Caroline, je te félicite et t’encourage, je sais que cela peut être difficile mais crois-en ma propre expérience, le plaisir que l’on ressent dans la concrétisation d’un rêve est bien au-delà du simple plaisir physique… sois forte !»
• « Bonjour ma belle, moi je suis Yvan, je suis le chef ici et tout ce qui se trouve chez moi m’appartient, toi y compris. Néanmoins petite novice, je vais être gentil avec toi et je te souhaite la bienvenue dans mon club. J’espère que tu y trouveras les plaisirs que tu y cherches et que tu y reviendras. Quand je te regarde comme ça, je te trouve vraiment très jolie et désirable, une vraie petite poupée, et j’ai déjà de belles idées pour te faire découvrir de nouvelles sensations… J’ai hâte de m’occuper de toi ma mignonne. »

Dans cette parade, durant leurs discours éphémères d’accueil, à la fois encourageants et parfois angoissants ; je décompte environ 4 hommes et 2 femmes qui me saluent tous à leur manière.
Pelotant au passage l’un ou l’autre de mes charmes, et profitant de ma passivité pour me faire frissonner ou donner plus de gravité a leurs mots de bienvenue.
(Pour petit exemple : Kévin, qui dans ses mots parlait du reste de mon anatomie posa directement une main sur ma fesse pour m’illustrer ses désirs… ou encore : Yvan (le pire) qui durant tout son message, glissa son doigt sur ma vulve pour sentir l’humidité fragile qui inondait mes petites lèvres avant de finir sa caresse sur mon petit bouton intime m’arrachant par la même occasion un léger soubresaut de frisson.)

Enfin, la dernière participante s’annonce et sans grande surprise, il s’agit de Madame Martine, qui tout prêt de mon cou me souffle son admiration pour ma résilience dans la découverte du plaisir de soumission.
Touchant mon ventre, glissant sur mon nombril et cherchant à calmer un petit sanglot qui me fait frémir, elle m’informe aussi, qu’en qualité de maitresse attitrée, elle est responsable de moi et fera tout son possible afin que je me sente bien et heureuse dans la réalisation de mon fantasme aujourd’hui.

Dans mon esprit, dans ma tête, je me souviens les premiers mots de ma maitresse, « Aller à la limite du collier, les rapports sexuels, les attouchements, les efforts mais aussi les défis personnels. »
D’un hochement de tête je lui confirme ma compréhension mais ne peux la remercier verbalement de son soutien et sa présence dans mon épreuve.

Enfin, en public, au milieu de la salle, le festin dont je suis le plat principal commence.
Madame Martine m’annonce en première visite l’approche de Yvan…. Et m’informe en sous en tendu qu’il est prioritaire sur le groupe… (évidement le patron est toujours le premier servi)
Sans attendre, Yvan se présente face à moi et semble sourire de m’avoir à sa disposition.
Approchant ses grosses mains pour me saisir le bout des seins, il tire dessus afin de les faire durcir et pointer, m’arrachant un gémissement dans ma boule d’étouffement. Puis sans doute me reluquant d’un regard salace de haut en bas, il plaque dans sa paume mon sexe et mon entrejambe humide, ouvrant d’un doigt la fente de mes lèvres et jouant du bout de l’ongle sur mon clitoris pour me faire onduler sur sa main vicieuse de perversité. Puis me tournant autour, je prends quelques gifles et quelques fessées afin de voir mes réactions face un public de plus en plus admiratifs.
Enfin, Yvan vient au plus près de moi, et effleure l’ensemble de mon corps avec le sien afin de me faire comprendre sa supériorité physique et aussi son désir lubrique de dominateur.

Durant 2 ou 5 minutes (interminables minutes), touchée, griffée et humiliée sur son corps épais et vicieux ; sentant sa sueur et ses poils de torse se coller à la peau fine de ma poitrine, j’imagine le contraste du spectacle d’une bête en rut s’accouplant avec la pauvre fille que je suis.
Contre lui, écartelée, ouverte et totalement disponible, je sens ses mains rugueuses et large passer et profiter sans délicatesse ni pudeur sur chacune de mes formes.
Puis s’approchant encore et se collant a moi, je frémis et me crispe lorsque je réalise soudainement (et réellement) sa totale nudité.
Touchant mon ventre, plaquée contre sa peau et son bassin, je sens la barre dure, brulante et épaisse de sa queue qui vient glisser et frotter l’étroit passage de mon entrejambe luisant de mouille.
Accrochée à lui, suppliant et soupirant derrière mon bâillon, je devine son regard noir et pervers lorsque ses mains viennent att****r mes fesses à pleine paumes et qu’il me guide doucement au-dessus de son chibre tendu et tout prêt à m’éperonner.
Mimant un explicit va et vient sur ma vulve, cherchant à ouvrir du bout du gland le passage, face à lui, il jubile de mes soupirs étouffés et de mes convulsions crispées au bout de mes liens tentant d’échapper désespérément à son emprise vicieuse.
Son souffle dans mon cou m’électrisant, sa langue venant parfois gouter aux bourgeons dressés de mes seins contre ses puissants pectoraux, il me domine et profites de moi.

Puis, pliant encore un peu ses genoux et me serrant plus fort la taille contre lui, il me soulève un peu plus et me pelote le cul pour me fait comprendre que je ne perds pour rien pour attendre et qu’il veut (et va très bientôt) me posséder.
Tétanisée, gémissant à son contact, sentant son pilier chercher l’ouverture de ma fine fente pour venir ensuite se caler tout au fond de moi, je feule de détresse lorsque la gravité commence à faire son effet et que je m’empale doucement (par moi-même) sur la bite rigide et large en dessous de moi.

Soudain, in extremis, alors que je perdais tout espoir, et que la tête du gland entrait déjà en moi, voyant son manège à la limite de la pénétration et de l’interdit, Martine intervient et nous sépare en le sermonnant violement.
Se retirant, libérée mais nerveusement épuisée par cette expérience, je me laisse aller à mes liens qui me portent et me laissent ouverte et inerte face à mes spectateurs admiratifs et envieux de profiter de mon corps totalement exposé, tout en applaudissant les exploits de Yvan dans sa prestation de tyran.

Pensant en moi-même à ma famille, ma sœur (et Joey mon chat) et tous ceux qui mon encouragés à vivre ma vie pleinement, Je pense à la photo de mon mari et le mot a son dos pour me redonner le courage de poursuivre ma folie.

« Vivre le fantasme, le vivre à fond. N’avoir aucun regret et aller au-delà de ses propres limites », bon sang David si tu me voyais, j’espère que de là où tu es, tu es fier de moi et que tu me pardonneras toutes mes envies présentes et futures.

A côté de moi, me laissant un moment de répit pour reprendre mes esprits et mon calme, Madame Martine s’excuse de la dérive de l’instant et me promets qu’aucun autre débordement n’arrivera sans mon consentement. Puis, reprenant son sérieux, droite devant moi et autoritaire telle une professeure d’école, elle m’interroge sur plusieurs demandes émises par les convives lors de cette première exhibition et prestation.

Accepterais-je d’être embrassé ? Je lui dodeline que oui !
Accepterais-je d’être touché par plusieurs personnes en simultané ? j’acquiesce que oui !
Accepterais-je d’être pénétrée et baisée ? Changer (déjà) mon collier ? Je ne sais pas, je ne refuse pas mais n’ose pas encore franchir ce pas.
Délicatement, intuitivement, Martine le comprend sans un mot ; et détourne la réponse en refusant les rapports sexuels mais en tolérant les caresses et les doigts sur mon intimité.
Encore une fois, perdue dans mes pensées, je hoche de la tête pour tout accepter.

Auprès de moi soudain, sentant un souffle sur mon épaule et un effleurement passer dans ma nuque, une main passe sur le devant et vient soupeser mon sein d’un geste tendre et délicat. Dans mon dos, la chaleur de l’individu me surprend mais la voix de Pierre me rassure et me dit de ne plus m’inquiéter.
Au même moment, sur mon nombril et mon ventre, une bouche douce et chaude se pose, et commence aussi une valse de délicats baisers. Entre mes cuisses, dans mes reins et sur mes flancs, des mains se promènent et glissent avec légèreté afin d’augmenter le frisson et la réceptivité de chaque centimètre carré de ma peau dénudée.

Soumise à toute leurs volontés, durant 10 ou peut-être 15 minutes, passant de main en main, sous leurs caresses attentionnées, mon esprit exalté et ne sachant plus où aller, perd le contrôle de la réalité.
Sur le bout de mes seins pointus, sensibles et presque douloureux, des langues et des lèvres viennent m’embrasser et me téter. Contre mon ventre, ma poitrine, près de mon visage et mon cou (ou directement sur mon bâillon), des mains, des lèvres et des baisers viennent se poser. Parfois même, plus loin encore, sur mes charmes et contre ma bouche, ce sont des sexes qui viennent se frotter et me font trembler.
Dans mon dos : sur mes reins et sur mes fesses, de mes épaules jusqu’à mes hanches un murmure de caresses parcourt mon échine et m’oblige à me cambrer.
Embrassée, touchée, léchée et même aussi doigtée et masturbée, je livre mon corps au plaisir qui doucement submerge ma raison et emporte au loin les derniers remparts de ma lucidité.

En transe, soumise et au bord de la jouissance, immobile et à la fois active, je ne résiste plus à l’appel du plaisir qui brule en moi. Derrière mon masque et ma muselière, mes gémissements me trahissent pour leurs plus grands bonheurs. Incliner et offerte, sur toutes mes extrémités, la fièvre me tétanise doucement. Enfin, comme un coup de poignard et un appel intime : je sens l’acte de la délivrance arriver.
Posé délicatement sur mon bouton d’amour, explorant mon sexe trempé et ma vulve ouverte, du bout des lèvres et de la langue, un complice de Martine viens me prodiguer un cunnilingus salvateur et divin qui m’emporte au paradis pour me faire crier dans un étouffement maitriser.
Prise de toute part, ma respiration allant et venant au grès des sensations, je me laisse bercer, abandonnant ma résistance aux multiples gâteries et à la jouissance qui me pétrifient sur place et entre leurs mains.

Vaincue, épuisée par tant de spasmes et de vertiges, je m’écroule sous leurs applaudissements et leurs murmures de félicitation.

Laissant un peu de temps s’écouler, reprenant mes esprits et un peu de force aussi, je suis maintenant détachée mais pas totalement libéré.
Durant une demi-heure ou peut-être plus, je suis promenée à la laisse, parfois debout, parfois à 4 pattes. Parcourant (en aveugle et à m’y perdre) le local et les sous-sols du club.
Entre leurs mains, on m’installe sur plusieurs chaises et autres chevalets afin de m’exhiber, me tripoter ou me faire poser dans des simulations de positions et d’actions sexuelles plus ou moins sauvage et érotique selon leurs grés.

Perdue, soumise, attachée et manipulée, entre gémissements et crispations ; j’en oublie ma condition et ma dignité, offrant sans plus aucune pudeur les rondeurs et la blancheur de mes seins et de mon cul, à leurs délires, leurs fantaisies et tous leurs caprices de lubricité.
Fausses fellations, levrettes ou même doubles pénétrations simulées, entre mes seins ou contre mes fesses, sur mon ventre et sur mon visage, par devant ou par derrière, mon corps (couvert de sueur et parcouru de frissons) ne sait plus où il en est.

Dans mes mains et sur mon visage se glissent des chibres, entre (et sur) mes seins et sur mon ventre des langues me lèchent, sur mon sexe, dans mes reins et entre mes fesses… la folie m’emporte. Je suis leur chose : leur soumise, je suis vivante, je suis si bien…

Enfin, passé ce moment de défoulement général, dans la luxure et la liesse des corps, Madame Martine intervient et stoppe nos ébats afin de me conduire à l’écart et calmer toutes les sensations qui enivrent et épuisent mes sens.
Me parlant doucement, réajustant mon corset et me félicitant pour mon désir assumé, elle m’accorde une pause et détache mon bâillon un instant afin de me permettre de boire une liqueur, de respirer et surtout pouvoir enfin parler.
Discutant doucement durant un moment, a l’écart et en silence, elle me confie qu’a partir de maintenant elle va me confier aux mains de Pierre, car elle doit malheureusement et temporairement s’absenter.
Un peu inquiète mais compréhensive, j’acquiesce de la nouvelle et l’interroge sur la suite à venir. Mais la seule réponse qu’elle me donne est de lui faire confiance, de bien lui obéir et que tout ira toujours pour le mieux.

L’instant de récréation passé, ma boule de cuir a nouveau embouchée, les poignets fermement menottés dans le dos, j’entends Martine parler à Pierre et lui donner ses recommandations avant qu’une porte au loin ne claque me laissant seule avec cet homme que j’imagine fort, attentionné et aimable à mes côtés.
Face à moi, soupirant et admirant mes formes et ma jeunesse, il soupire et me gratifie de quelques douces caresses tout en me parlant gentiment. Hochant la tête timidement et ne pouvant rien faire de plus pour lui répondre, je reste immobile tandis qu’il profite de mes courbes du bout de sa main.

Enfin, soi-disant pour tester ma docilité, m’embrassant le front et effleurant mon sein, il pose sa main ferme sur mon épaule et la glisse sur mon bras en m’ordonnant de me mettre à genou devant lui.
Comprenant par ma position sa volonté, un instant de panique me saisi le ventre alors que je me souviens le règlement, les consignes et les interdictions liés à mon collier blanc.
Tenant ma tête et caressant délicatement ma joue et le bord de mes lèvres de sa bite raide, je le sens fébrile a quelques centimètres de moi, impuissant de ne pas pouvoir aller plus loin. Frustrer de ne pas pouvoir me la faire gouter. (Frustration partagée car en moi aussi le désir gronde et les envies m’inondent dans cette ambiance de folie)
Puis tirant un peu sur ma laisse, son sexe toujours contre mon visage, c’est son pied qui me fait sursauter. Glissant sous moi et contre mon triangle intime, redressant son pouce d’orteil contre ma vulve humide, il me demande de me déhancher et de danser sur lui, mimant ainsi un rapport sexuel et frottant de moi-même ma chatte et mon clitoris contre lui pour ressentir sa présence en moi.

Ainsi soumise, a genou et humiliée, partagée entre les vibrations de sa queue et celles de son pied, je me laisse aller à rêver, (comme prise entre 2 hommes : lui et mon David), les laissant virtuellement me posséder et m’emporter dans un monde de plaisir et d’un nouveau fantasme. (Cette fois ci celui de mon homme).

Malheureusement le rêves est de courte durée car la porte du local s’ouvre et Caroline nous interrompt en nous demandant de revenir dans l’espace des arches voutées.
Stoppant notre scène, soupirant l’un et l’autre d’une nouvelle frustration, Pierre me remercie de ce petit aparté et m’embrasse amicalement la joue avant de me relever.

Tirant alors sur ma laisse pour nous remettre en marche, me promenant et me guidant ainsi, suivant mon maitre qui me dirige du bout de mon cou, montant et descendant je ne sais combien de marches d’escalier, j’arrive enfin dans une grande pièce dont l’air moite me donne un frisson et crispe mon corps entier.
S’arrêtant près de moi, Pierre m’informe que nous arrivons bientôt à la fin de ma formation de soumise et qu’a présent mon fantasme va totalement se réaliser.

Estimant en moi-même l’avoir déjà accompli et même subi durant l’heure précédente, je m’interroge et lui émet un petit gémissement interrogateur afin d’exprimer ma nouvelle peur.
Malheureusement, comme prémédité, je n’obtiens pour seule réponse de sa part, qu’une douce étreinte et un tendre baiser sur le bord de mes lèvres et ses quelques mots qui résonnent encore dans mon oreille : « Fais-moi confiance, vis ton rêve à fond, et dépasse tes limites pour trouver ton bonheur. »

Puis d’un geste brusque, au point de me faire trébucher et tomber en avant, il m’oblige à nouveau à avancer et me fais tourner dans ce nouvel espace d’où je perçois parfois un bruit de chaines, un claquement de métal ou un sifflement et un souffle d’un voyeur étranger.

Enfin, ne sachant plus du tout ou je suis (et ou j’en suis), sentant la chaleur d’un ou deux projecteurs sur ma peau, on m’immobilise une nouvelle fois et on me détache les menottes de mon dos pour lier mes poignets ensemble sur un crochet pendu au plafond.
Laissant mes jambes libres, à la verticale et ne cherchant pas à me débattre, je sens soudainement une présence très massive se coller à mes fesses et deux grandes mains rugueuses venir au-devant pour saisir mes petits globes charnus et les cajoler.
Sous ses doigts experts, dans la lumière des projecteurs, il glisse sur mes flans, les soupèses et les effleures puis remonte vers mes mamelons, pinces mes tétons et les roules entre ses doigts avant de les étires me faisant geindre de douleur et me tortiller contre ses cuisses et sa virile bite dressée.

Tétanisée et exposée, me souvenant soudainement des derniers mots de Yvan, sentant ma poitrine écrasée dans ses mains et mes fesses collées contre son corps, j’entends dans un bruissement l’ensemble de l’assemblée se reculer alors qu’au-dessus de moi, la tension du crochet doucement se relâche et me force à m’incliner.
Penchée vers l’avant, les bras et les épaules tendues, mes seins se balançant et les fesses offertes à mon « dominant », l’homme puissant glisse ses jambes entre les miennes afin de les ouvrir et empêcher toute contestation a ses futures actions.

Ses mains posées sur mon dos, admirant la cambrure et les fossettes de mes reins, il glisse doucement ses doigts sur ma peau, détaillant avec patience les cordes du bustier qui me cercle le corps.
Durant un temps infini, ainsi statique, il semble vouloir calmer l’angoisse palpable qui traverse mon corps sacrifié, alors qu’en réalité il s’amuse de me voir docile et soumise devant lui et le public.
Puis, dans une logique évidente, me tenant par la queue de cheval et tirant la bride autour de mon cou, il force mon dos afin de cambrer mes reins et me faire venir au contact intime de son ventre.
Au-devant, quelques murmures me parviennent, certains souffles, d’autres siffles et s’enthousiasmes en voyant ma position et le spectacle qui va leur être proposé.
Soudain, le cou toujours brisé par sa poigne et la gorge étranglée par le collier, je sens son autre main venir flatter et doucement frapper mes fesses.
Dans la salle, à chaque étape et chaque attouchement de mon persécuteur, l’euphorie gagne les spectateurs et certains réclament déjà quelques nouveaux châtiments sur ma peau.
Sur la droite, on nous cri : Une fessée (« Frappez là !!! La cravache, la badine !!! »), d‘autres sur la gauche et au centre souhaitent me voir pénétrée (« Baisez là ! Défoncez là ! Enculez là !!!! »).
Emporté par l’excitation du moment, au détriment de mes sensations et du plaisir d’exhibition que j’offre et que je ressens, tous veulent voir un spectacle dégradant et outrageant digne des scènes connues et actuelles d’un porno et du net.

Pourtant, rien ne se passe, ou du moins pas comme ils le souhaitent. Glissant sa main sur mon cul, il tourne et effleure mon bassin doucement et (pour moi) la perception en est presque agréable.
Puis poursuivant son chemin, sa main passe sur le devant et vient jouer entre mes cuisses avant de frôler doucement mon clitoris. Dans ce geste anodin, me faisant sursauter et trembler sur mes jambes, il s’attarde un moment pour profiter de mes soupirs et mieux me lubrifier. Comme s’il voulait me préparer et accepter l’idée de me faire baiser.
Sentant ma réceptivité et ma résilience à ses caresses, il glisse ensuite ses doigts entre mes lèvres afin d’accroitre mon trouble et écarte doucement les portes de mon vagin afin qu’une phalange vienne doucement s’y glisser.

Doigtée et masturbée, je gémis de son impudique frisson me laissant aller à mes envies et au plaisir qui grimpe rapidement au creux de moi.
Irrésistiblement, inconsciemment, oubliant le lieu et n’écoutant plus que mon désir, je tends mon postérieur à mon bourreau, et viens onduler des reins pour le remercier de sa fausse tendresse et de ses gestes.
Malheureusement, cela n’est pas de son avis et pour me punir de ma folie, une claque raisonne et me pique la fesse comme un rappel à l’ordre qui me coupe le souffle.
Surprise, Anéantie et humiliée, je cherche à pouvoir respirer….

Comme un retour à l’évidence, cette claque brulante me fait à nouveau réaliser ma posture, ma condition et la situation dans laquelle je suis. (Et où je suis).

Coller à mes fesses, tenant à présent mon bassin contre son ventre, mon tortionnaire s’applique à me faire sentir tous les détails de son sexe sur ma peau.
Dure, chaud, plutôt épais, et je suppose assez long, je sens sa queue forte (telle une matraque, un pilonne) venir me toucher et glisser sur moi, tandis que j’essaie de contenir les ondes qui brulent doucement mes reins.

Sur mes hanches, puis sur ma croupe, le glisse doucement dans mon sillon, avant de marquer une première halte sur mon étoile interdite. Poussant en avant, testant ma résistance, il joue avec mes nerfs et ceux des spectateurs qui admirent la scène et l’encourage pour un acte plus sombre.

Puis, tenant sa queue en main, il poursuit son chemin, frôlant doucement mon périnée et venant maintenant sur ma chatte fébrile. Sans effort et comme un instinct, son gland rond trouve son chemin sur et entre mes lèvres luisantes de mouille. Délicatement mais avec fermeté, il m’impose sa présence et élargi mon passage d’un petit centimètre pour marquer sa domination et forcer ma porte intime à l‘accueillir. (Dans mon esprit le présage semble juste, il est bien membré et son nœud semble bien large aussi…)
En position, attendant l’inévitable, sentant mon ventre palpiter (et espérer) pour enfourner son membre au fond de moi. Nous restons tous les deux immobiles pendant que d’autres quolibets et sifflements résonnent à nos oreilles.

Posé sur l’entrée, sans me pénétrer, il s’amuse à me voir frémir contre son ventre, ressentant comme moi (je le suppose) la frustration de ne pas aller au bout des choses.
En moi, dans ma posture et dans l’attente qui me semble éternelle, je soupire et espère en serrant les dents sur mon mord.
« J’ai envie. Viens donc. Mets-là moi … Viens, baise moi… », En moi, mes pensées tournent et ce bousculent oubliant le raisonnable et la pudeur, oubliant aussi que je suis muette et simplement son objet de plaisir à lui.

Soudain Martine, revenant ou en retrait du groupe et découvrant certainement la scène, intervient et hurle dans la salle que je suis encore une novice et que mon collier blanc doit être respecter.
Sous les huées des spectateurs qui me paraissent soudainement bien plus nombreux, l’homme soupir de devoir interrompre sa mise en joute mais poursuit tout de même sa progression venant doucement glisser son gros bourgeon sur mon petit bouton ultrasensible.

Derrière moi, coller à moi, frémissante de le sentir pratiquement me posséder ; je sens, dans mon triangle intime, la poutre épaisse de sa verge qui glisse et caresse ma chatte brulante et trempée. Me pelotant les tétons, et me serrant tout contre lui, il simule un instant des mouvements de hanches, faisant bouger mes seins et mon corps en cadence ; donnant au public ravi, l’impression de me baiser.
Ainsi uni, tenant mes hanches ou tirant sur ma laisse et mes épaules, il se frotte sur moi, soupir et parfois me donne une fessée afin d’augmenter la stimulation et la chaleur de nos deux corps.
Devant lui, offerte à son plaisir (mais aussi sa frustration), je sais qu’il profite d’un panorama merveilleux, et que s’il le voulait (ou pouvait), sans crier gare, d’un simple et puissant coup de queue, il pourrait me couper en deux.

Pourtant respectueux du code et imperturbable vis-à-vis des exhortations du public, il ne fait rien et son gland comme sa tige large et veineuse ne rompt en rien l’érotisme de l’instant poursuivant son acte et faisant monter en moi le frisson et les spasmes d’un nouveau plaisir puissant.

Tenue, penchée, vue et un peu secouée, durant plusieurs minutes, j’imagine mon corps ainsi livré au plaisir bestial du mâle qui se branle sur mon cul tout en exposant la beauté de tous mes charmes à une meute aux abois.
Enfin, haletant et transpirant, ses doigts me serrant le bassin plus fortement, tout en me donnant de plus violent coup de reins ; je sens sa bite grossir encore et être sur le point d’exploser juste devant mon entrée.
Soudain, afin de répondre à une demande récurrente du public (« A poil !»), ses mains viennent dénouer les lacets du corset et il le laisse choir sur le sol pour m’exposer intégralement nue et brillante de sueur aux lumières et aux yeux d’un public exalté.
Ainsi offerte, toujours suspendue et malmenée, il grogne plus fort et me besogne avec fougue pour enfin venir se libérer et éjaculer de puissants jets de foutre gluant sur mon dos, mes reins et mes fesses potelées.

Patiente, pantelante et à la fois abasourdie par la folie qui vient de se passer, j’entends les applaudissements de la foule qui félicite l’homme (Yvan ou un autre) pour mon intronisation et mon initiation selon leur coutume et leurs traditions.

Me flattant la croupe d’une légère et dernière tape amicale et laissant les filaments de sa semence encore me souiller, je découvre avec surprise (et reconnaissant enfin son parfum ambré) que c’est Pierre lui-même qui me félicite pour mon courage, ma beauté et tout le plaisir que j’ai pu lui apporter.

Au-devant, près de moi et au bord de l’estrade, Martine, certainement soucieuse de mes appréhensions et de mes sensations, s’approche et me congratule également pour ce baptême iconique et magnifique.
Me demandant si je vais toujours bien, elle me demande dans le creux de l’oreille si j’ai également eu du plaisir (outre ma jouissance physique lors des premiers attouchements) dans cette mise en scène et si elle a su être à la hauteur de mes attentes dans mon rêve et mes fantasmes d’exhibition et de soumission.

Ne pouvant lui répondre, je lui confirme d’un hochement de tête que oui et tente d’esquisser un sourire malgré la boule qui me déforme toujours la bouche.

Parenthèse personnelle :
*** Cependant, ce qu’elle ne sait pas, et que je garderai comme un secret, c’est que durant les derniers actes (et même avec les premiers frottements de Yvan), dans ce simulacre de levrette forcée, derrière mon masque : mes yeux pleuraient.
Oui je pleurais ! Mais pas de peur ou de honte, mais je pleurais d’envie et de frustration.
En moi, malgré la situation, malgré l’humiliation, mon corp et mon désir souhaitaient ressentir le plaisir et même jouir.
Jouir afin de vivre. Vivre mon fantasme, vivre mon rêve et ma folie, vivre et se sentir libre dans ma contrainte. (Caroline et Pierre avaient raison, le plaisir se trouve parfois là on ne l’attend pas).
Dommage, je l’ai dit, cela restera mon secret, ma frustration et l’épilogue de mon fantasme. ***


Enfin, le calme revenant progressivement et l’instant d’extase et de liesse passé, Martine me demandant si je désire être libéré et enfin voir le monde et l’environnement qui m’entoure.

Epuisée mais ravie, ma mâchoire et mes bras étant douloureux à force d’attendre ou de me crisper, je lui fais un signe afin qu’elle ôte enfin mon masque et délivre au moins l’un de mes sens.
Délicatement, mais me laissant en position sur l’avant de la scène, elle relève de mes yeux le bandeau qui me rendait aveugle depuis maintenant presque 1 heure (ou plus) ; tout en criant au public : « Mesdames, messieurs, je vous présente votre nouvelle salope et notre nouvelle soumise : Aline. »

Mortifiée par sa mise en scène digne d’un spectacle de cirque, j’ouvre doucement mes paupières afin de ne pas être éblouie par les lumières du local et découvre avec angoisse et stupéfaction la réalité cruelle du moment.

En effet, bien que j’imaginasse être totalement nue et exposée, soumise et humiliée face un petit groupe de personnes (5 ou 10 les premiers de la « Fosse »), je constate qu’en réalité je suis exposée au milieu de la scène, devant une assemblée d’une cinquantaine de personnes (si ce n’est plus) assises à des tables, buvant et dinant, dans la salle de danse bondée du club aménagé en restaurant-cabaret.

Toujours suspendue au portique, nue, les jambes ouvertes et luisante de sueur et maintenant de sperme, je reste immobile, tentant de reprendre rapidement tous mes esprits.
Dans la salle, des flashs de téléphones crépitent et immortalisent la scène, tandis que la structure métallique ou je suis suspendu commence une rotation et me fait tourner sur moi-même afin de montrer au curieux les coulures de foutre qui maintenant ruissellent lentement sur mes fesses et tombent jusqu’au sol.
Les yeux grands ouvert et l’estomac serré, réalisant ma posture et mon exhibition forcée (Que dis-je : mon supplice et mon humiliation) j’espère secrètement qu’aucun spectateur plongé dans l’obscurité de la salle ne me connaisse où ne me reconnaisse.
Dans mon dos, enfin, la séance terminée, mon bourreau Pierre revient du vestiaire, frappe ma fesse et me nettoie les reins et le cul avant de me détacher du portique et me couvrir les épaules de sa serviette au milieu de la foule, des cris et des applaudissements euphoriques.

Emmener vers les coulisses, accrocher aux bras de ce grand homme, mes jambes ne me portant presque plus, nous quittons la scène sous quelques sifflements réclamant une suite et notre retour.

A l’écart et enfin seule (ou presque), mon bâillon enfin retirer, je laisse exploser mes émotions et mes larmes sur l’épaule de Pierre qui me serre contre lui pour me calmer.
Epuisée par mon embarras (et aussi un léger sentiment de honte), épuisée par mes frustrations, je suis partagé entre l’envie de fuir ce lieu et l’envie de rester pour apaiser la tension sexuelle qui inonde toujours et encore mon ventre.

Devant moi, Madame Martine, toujours anxieuse d’être allé trop loin dans son spectacle et l’assouvissement de mes désirs intimes, me tient les mains et me console aussi en me parlant doucement et en me félicitant pour le flegme dont j’ai fait preuve dans les épreuves traversées.

Retournant dans l’alcôve aux miroirs du sous-sol, durant encore 10 ou 15 minutes, nous rhabillant et trinquant à « la réussite » de cette expérience nouvelle et intense, nous reprenons nos esprits et par la même occasion notre vie « normale et personnelle ».

Martine me retirant enfin mon collier blanc, me serre encore une fois dans ses bras et me remercie pour la confiance que j’ai sue lui apporter en ce jour si particulier.
Validant pour elle aussi un nouveau grade dans son évolution de femme du club et dans la domination.

Avant de partir, avant de quitter ce lieu et cette ambiance chargée, Pierre appelle Kévin (le petit fils du taulier) pour lui remettre dans une grande enveloppe nommée « Alice » mes affaires intime pour composer mon dossier.
Dans le vestibule de sortie, alors que à nous patientons pour pouvoir y aller, un jeune garçon : le jeune Kévin (ou devrais dire un adolescent d’a peine 16 ou 17 ans) se présente et se saisi de l’enveloppe avec de nous ouvrir de sa clef la porte de la liberté.

Stupéfaite par sa jeunesse, j’interroge mes complices du jour pour savoir s’il a été de la fête aussi et s’il y a participé.
Martine souriant à ma demande, ironise un peu et me fait douter un instant, mais finalement me confirme que « non ». Kevin, trop jeune (légalement), n’a été que spectateur et aucunement acteur de nos folies.
Dans les confidences post réalité, elle me confie aussi qu’elle a apprécié me voir jouir, et que Caroline, a été (selon elle) très avisée de me lécher la fente pour me m’offrir un orgasme puissant et me rendre plus coopérative par la suite.
Dans ma tête, perdue par la masse d’informations et se débrief rapide, mon esprit percute doucement et difficilement la douce vérité du moment.
(Mon dieu : Caroline ? une femme ? cette douce et délicate langue pour m’emporter vers la jouissance était celle d’une femme…) encore une nouveauté pour moi.

Au dehors cependant, quittant enfin le lieu et le club, la nuit est tombée.
Dans la rue sinistre et humide, le vent nous accompagne alors que nous marchons en silence pour rejoindre le centre-ville et nos domiciles respectifs.
A ma montre je constate qu’il est déjà près de 20h et Martine l’ayant remarqué aussi, propose que nous allions au restaurant ensemble pour finir la journée.

Un peu fourbue par le trop plein d’émotion et les 3 h et demi de folies de la journée, je décline gentiment sa proposition afin de rentrer directement chez moi.
Déçus mais compréhensifs, à l’angle d’un trottoir où nos chemins se séparent, Pierre et Martine m’embrassent une dernière fois et pose chacun leur tour une main sur une de mes fesses en guise d’amitié et de remerciement.
Nous promettant de rester en contact, par Visio ou messages, nous nous quittons et je rentre seule dans la rue, l’esprit en ébullition de beaucoup de sensation, de nouveauté mais surtout de fierté.

Pensive et un peu courbaturée, je marche doucement dans les rues cherchant mon chemin et repensant à ma journée qui vient de passer.
Dans mon esprit, les souvenirs se mélangent : de l’arrivée au café du centre vielle à la scène de théâtre du cabaret, la découverte du couple et la folie du club… j’essaie de faire de l’ordre dans mes sensations, mes souvenirs et toutes mes réflexions.

Arrivant enfin chez moi et retrouvant mon chat Joey, je titube un instant dans mon salon comme perdue au milieu de mon quotidien et de ma vie.
Sur l’étagère, dans son cadre neuf, la photo source de toutes mes folies m’observe et me fait sourire. Embrassant l’image de David sur l’image, repensant à notre vie commune mais surtout son dernier message, je lui demande pardon d’avoir enfin succomber à mes désirs et surtout d’avoir attendu son absence pour les concrétiser.
Cela restera je pense mon seul et unique regret : Vivre cette frénésie et folie sans lui.

Nostalgique et reposant le cadre, je m’en vais prendre une douche salvatrice lorsque 5 minutes plus tard j’entends le bruit du verre se briser sur le carrelage et Joey, fier de sa bêtise, prendre dans sa gueule la photo et la poser à coté de mon pc.
Comprenant son message et le grondant sans conviction, je saisi mon ordinateur et commence à écrire (durant 20 minutes), un long message intime et sincère, mêlant joie et tristesse, à mes nouveaux amis, pour les remercier de ce nouveau monde et la découverte des nouveaux plaisirs que j’ai vécu grâce à eux.

Puis la fatigue me gagnant, après une très rapide collation, je vais me coucher et m’endors immédiatement laissant mes rêves m’emporter dans les souvenirs chronologiques de ma folle journée. Laissant l’histoire, le passé, les souvenirs et peut-être même l’avenir se mélanger dans mon esprit et ma nuit.

Au petit matin, réveillée par le miaulement strident de faim de mon ami et complice poilu, je me lève calme et sereine, mais aussi un peu étourdie par une nuit un peu agitée.
Aurais-je rêvé tout ce qu’il s’est passé ? Mon esprit aurait-il imaginé tout ce dont je n’ai jamais avoué ?

Dans ma tête les questions se bousculent, et pourtant dans mes bras les courbatures et les douleurs m’apportent les réponses.

Sur mon pc, au milieu d’une nouvelle vingtaine de sollicitation sur le site spécialisé, Pierre et Martine me répondent et me félicitent encore pour cette expérience partagée.
Echangeant nos idées et notre complicité, ils me demandent si un jour (prochain ou pas), j’oserai revenir vers eux et à nouveau leur faire confiance pour évoluer (via un collier jaune, autorisant les rapports sexuelles primaires de type buccaux et vaginaux) et poursuivre mon chemin sur la route du plaisir et de la lubricité.

Ne voulant pas trop vite m’avancer, et ne voulant pas les décevoir, je leur réponds ne pas y être fermée mais que je dois laisser le temps se faire et l’envie grandir en moi.
(Tout en sachant au fond de moi que c’est déjà le cas).

Bref, que dire… vivre, ressentir, aimer… oser…

Je viens de vivre mes premiers fantasmes (l’exhibition / la soumission / la perte de contrôle sur soi).
J’ai perdu pied et abandonnée, j’ai souffert et j’ai apprécié, Je me suis parfois forcée mais jamais ou non jamais je n’ai regretté.

Être soumise et être libre à la fois, s’en remettre au destin et entre d’autres mains.

Figurez-vous que j’ai aimé cela….

A suivre… peut être. Pour un collier jaune, orange ou plus…. Ou pas.
Published by stl67
1 year ago
Comments
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Thierry67000
Un sacré scénario très excitant et bien dommage que le collier était blanc ça devait être dur de résister.....
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stl67
to josyldo : je pense qu'il sera jaune voir orange... 
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josyldo
to stl67 : hâte de lire la suite, quelle que soit la couleur du collier...
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stl67
to josyldo : Cela sera peut etre le cas dans la suite de l'histoire...un jour
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josyldo
je verrai bien un collier jaune pour commencer "en douceur", puis....superbe récit ! merci!
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ccandau
suis sous ton charme me vois participant à cette initiation, comme toujours Estelle tu es divine
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