En France, c’est une vente aux enchères particulière qui doit avoir lieu ce dimanche 26 mai. Parmi les centaines d’objets proposés à la vente : une réplique du trône de Jean-Bedel Bokassa. Un siège très imposant, fidèle reproduction de celui sur lequel s’est assis l’ancien empereur de Centrafrique.
« Alors voilà l’objet, voilà le trône. » Il rentre à peine dans l’écurie où il est stocké, tellement il est imposant. Quatre mètres par trois, un siège en velours rouge taillé dans le corps d’un aigle aux ailes dorées à la feuille d’or. . « Il est tout en acajou massif, doré à la feuille. Le siège est creusé dans le ventre de l’aigle et tapissé de velours capitonné, comme l’était le trône original », décrit Rémi Le Forestier, fabricant du trône.
Rémi Le Forestier est habitué à fabriquer des sièges pour le cinéma et la télévision, ou pour les centres commerciaux à la période de Noël. Mais cette fois-ci, il s’est lancé dans un trône d’un style différent. « Pour moi, c’est un peu le roi des trônes, mais c’était une façon de montrer à nos clients que si on est capable de réaliser le trône de Bokassa par sa complexité, parce qu’il est très grand, on est capable de reproduire un peu tout style de meubles », souligne-t-il.
Mise à prix à 10 000 euros
Selon lui, l’original a été détérioré et sa carcasse se situerait toujours dans le palais omnisports de Bangui. D’où la valeur de cette réplique, mise à prix à 10 000 euros. « Le buzz s’est fait tout naturellement, il suscite de l’intérêt, explique maître Rouillac, le commissaire-priseur. En 40 ans de carrière, on a vendu des très gros tableaux, des meubles qu’on nous a proposés. Ça, on s’est dit, c’est un nouveau challenge, allons-y. »
Lire la suite sur RFI
