Il a « consacré sa vie au rayonnement de l’opéra et du ballet », rend hommage l’Opéra de Paris, à son ancien directeur Hugues Gall, dont la mort à 84 ans a été annoncée, samedi 25 mai, par l’Académie des beaux-arts, dont il était membre.
Son secrétaire perpétuel, Laurent Petitgirard, a salué « la mémoire d’une personnalité majeure du monde de l’opéra, de la musique et de l’administration de la culture ».
D’abord adjoint du directeur de l’institution Rolf Liebermann entre 1973 et 1980, Hugues Gall était devenu directeur du Grand Théâtre de Genève de 1980 à 1995. Il devint par la suite « Bourgeois d’Honneur de la ville de Genève ».
« Un homme libre et charismatique »
En 1995, il prend la tête de l’Opéra de Paris, jusqu’en juillet 2004. « Ces neuf années auront vu la réussite enfin consacrée du projet de l’Opéra Bastille, associé au Palais Garnier dans une relation solidement unifiée : 360 représentations par an sur les deux scènes, devant près de 900 000 spectateurs ; 80 productions lyriques et une politique de commande qui a permis de faire entrer la création à l’Opéra Bastille », rappelle l’Académie.
L’« ère Gall » fut « une période fondatrice pour l’Établissement avec la reconstitution d’un répertoire, la mise en place d’une nouvelle gouvernance et d’un modèle économique qui prévalent encore aujourd’hui », relève aussi l’Opéra de Paris, samedi. « Nombre de personnes qui l’ont côtoyé garderont le souvenir d’un homme libre et charismatique, à l’intelligence aiguë, aux propos justes et souvent implacables », note sa direction actuelle.
En 2008, Hugues Gall avait pris la direction de la Maison et des jardins de Claude Monet, à Giverny (Eure) pour un premier mandat de cinq ans, renouvelé jusqu’à son décès.