Le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé un couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l’agglomération de Nouméa.
La ville est le théâtre de troubles d’une « grande intensité » en écho à l’examen à Paris d’une réforme constitutionnelle dénoncée par les indépendantistes.
La tension est palpable à Nouméa. Alors que les violences se multiplient, en Nouvelle-Calédonie, à l’approche du vote de l’Assemblée nationale sur une réforme constitutionnelle, le haut-commissariat de la République a annoncé la mise en place d’un couvre-feu dans la nuit de mardi 14 à jeudi 15 mai, dans l’agglomération de Nouméa. Le couvre-feu est décrété de mardi 18h à mercredi 6h, a annoncé dans un communiqué diffusé peu après 8h locales mardi (23h lundi à Paris) le représentant de l’État dans ce territoire français du Pacifique Sud. « Il pourra être reconduit autant que nécessaire », précise le haut-commissariat de la République.
En outre, tout rassemblement est interdit dans le grand Nouméa, de même que le transport et le port d’armes et la vente d’alcool dans l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, indique le haut-commissariat, qui invite les quelque 270.000 habitants de l’archipel océanien à rester chez eux. Les premières altercations avec les forces de l’ordre ont commencé dans la journée de lundi, en marge d’une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à l’Assemblée nationale, qui vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales en Nouvelle-Calédonie.