Le ministère de l’Intérieur a déployé le dispositif FR-Alert, lundi 13 mai, pour notifier les utilisateurs de l’ouverture de la plateforme « Pass Jeux ».
Des Parisiens ont ainsi reçu un message sonore faisant état d’une « alerte extrêmement grave ».
Les services de Beauvau ont assumé l’utilisation à cette fin de la messagerie conçue pour prévenir en temps réel d’un risque ou un danger en cours.
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Jeux Olympiques de Paris 2024
« Alerte extrêmement grave ». C’est l’intitulé du message que de nombreux Parisiens ont reçu sur leurs smartphones, lundi 13 mai. À 20h, une alerte sonore, transmise via le dispositif FR-Alert, a été envoyée volontairement par le ministère de l’Intérieur pour… « informer largement » de l’ouverture de la plateforme d’inscription pour obtenir un QR code permettant de pénétrer dans le périmètre olympique pendant les Jeux.
« IMPORTANT : message du ministère de l’Intérieur relatif au périmètre de sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques du 18 au 26 juillet inclus », pouvait-on lire dans ce message, assorti d’une sirène et d’un message vocal, incitant les « riverains, salariés, commerçants, clients d’hôtels ou de restaurants » à se connecter sur pass-jeux.gouv.fr.
Darmanin interrompu à l’Assemblée
« C’est une alerte envoyée dans les périmètres de sécurité et leurs abords pour informer largement de l’ouverture de la plateforme », a-t-on assumé du côté de Beauvau. « Ce n’est pas un test. C’est une information. » « À événement exceptionnel, dispositif exceptionnel », a-t-on ajouté. L’alerte, envoyée à 20h « pour toucher un maximum de personnes », a suscité l’étonnement et l’incompréhension sur les réseaux sociaux concernant l’écart entre la forme et le fond du message.
Ce dernier a d’ailleurs perturbé une joute verbale dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale entre la France insoumise et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En plein débat sur la Nouvelle-Calédonie, la cacophonie a succédé à la sonnerie stridente de l’alerte. « M. le ministre, il y a une alerte ! », ont lancé plusieurs Insoumis, alors que le patron de la place Beauvau essayait d’éteindre son propre téléphone, tout en reprenant le fil de son discours.
« Monsieur le ministre, vous entendez bien qu’il y a une alerte en ce moment, personne ne vous entend ! C’est brouillé », lui a notifié la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. « Personne ne m’entend car personne ne me laisse parler », a répondu Gérald Darmanin, avant une suspension de séance.