La gendarmerie de l’Eure a déclenché le plan Épervier, mardi 14 mai, après l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville.
Il consiste à mettre en alerte les différents échelons de commandement et à mobiliser les unités.
Le détenu – qui s’est évadé – et ses complices présumés sont actuellement recherchés.
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Attaque d’un fourgon dans l’Eure : des agents pénitentiaires tués, un détenu en fuite
« Un effroyable carnage ». C’est par ces mots qu’Alexandre Rassaërt, le président du Conseil départemental de l’Eure, a réagi à l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai, qui transportait un détenu entre Rouen et Evreux. En fin de matinée, un commando, lourdement armé, a attaqué le convoi au péage d’Incarville, sur l’autoroute A154 tuant au moins deux agents de la pénitentiaire et en blessant trois autres gravement.
L’un des véhicules à bord duquel le détenu et les assaillants ont pris la fuite a été retrouvé incendié par les forces de l’ordre, peu après les faits. Pour les localiser au plus vite, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la mobilisation de « plusieurs centaines de policiers et de gendarmes ». « Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels », a-t-il affirmé sur le réseau social X (ex-Twitter), alors que le plan Épervier a été déclenché.
Déclenchée par le passé pour la traque du braqueur Redoine Faïd en 2018, cette opération est engagée à la suite d’un enlèvement, d’une évasion ou pour retrouver et appréhender une personne recherchée dans une zone relevant de la gendarmerie. Elle est initiée et dirigée par le commandant du groupement de gendarmerie de chaque département concerné. En fonction de l’heure à laquelle il est enclenché, le plan Épervier est appelé plan Milan (le jour) ou plan Hibou (la nuit). Selon le Service d’information et de relations publiques des Armées (Sirpa), il peut être déployé pour une durée de 1 à 4 heures, avec un renouvellement possible.
200 gendarmes mobilisés
Ce protocole vise, avec l’aide des gendarmes du département concerné déployés sur des points stratégiques, à quadriller un périmètre pour permettre la localisation du ou des individus recherchés. Des nœuds de circulation routière sont définis, où sont installés des barrages et des patrouilles.
Il consiste à mettre en alerte les différents échelons de commandement de la gendarmerie, et à mobiliser les unités qui vont être envoyées sur le terrain. Selon nos informations, 200 gendarmes sont actuellement engagés pour tenter de retrouver le détenu et ses complices présumés. Il s’agit principalement de gendarmes départementaux et motards de l’Eure mais également venus des départements voisins de la Seine-Maritime, du Calvados et des Yvelines. Un hélicoptère participe aux recherches et le GIGN est sur place.